Master Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir (M2)

Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Géopolitique
Parcours : Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir
Formation commune en M1
3 spécialisations possibles en M2 :
 Gestion des risques géopolitiques
 Cyberstratégie & terrain numérique
 Les nouveaux territoires de la compétition stratégique


Paris 8 est l’université où s’est formé le domaine des études universitaires géopolitiques avec la création dès 1989 du premier diplôme de géopolitique. La géopolitique est une méthode, basée sur différents outils et savoir-faire (schéma d’acteurs, cartographie, étude des représentations, OSINT, etc.), qui permet d’étudier les rivalités de pouvoir sur des territoires. Elle s’est imposée en géographie comme dans d’autres disciplines, économie, droit, histoire, science politique etc. pour traiter de problèmes contemporains, allant des conflits armés aux litiges diplomatiques entre Etats, des conflits d’aménagement aux conflits environnementaux, des revendications nationalistes régionales aux questions de ségrégations, de justice spatiale, de rivalités électorales, ou d’opérations d’influence dans la datasphère, entre autres. 

 

Depuis une dizaine d’années le mot « géopolitique » s’est imposé dans les médias et les sciences sociales pour désigner les conflits dans le monde contemporain. Ces conflits peuvent être internationaux ou internes aux États (guerres civiles, terrorisme, conflits d’aménagement ou autour d’enjeux environnementaux), mais aujourd’hui, ces deux échelles sont de plus en plus souvent étroitement imbriquées.

Ce Master a pour but de former de véritables spécialistes de l’analyse géopolitique par une préparation pluridisciplinaire théorique et pratique sérieuse en vue d’accéder à des emplois dans les domaines suivants : médias, entreprises, O.N.G., ambassades, ministères, collectivités territoriales, concours administratifs, ou d’une préparation à la recherche ou Doctorat. Il a également un caractère professionnalisant unique en France grâce à l’alternance, c’est-à-dire la possibilité de suivre les parcours de la deuxième année en stage, en contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation.

Le parcours Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir permet l’acquisition de connaissances et spécialisation sur les grandes aires géopolitiques par le suivi des séminaires d’enseignants et de conférenciers spécialisés ; l’approfondissement méthodologique : analyse spatiale à différents niveaux d’analyse (diatopique), schémas d’acteurs diatopiques, représentations géopolitiques, capacités rédactionnelles avancées ; un approfondissement épistémologique : analyse critiques des concepts géopolitiques.

Ce parcours qui propose une formation commune en M1 et offre 3 spécialisations en M2 (Cyberstratégie & terrain numérique, Gestion des risques géopolitiques et Les nouveaux territoires de la compétition stratégique) ouvre sur une expertise dans ces aires géopolitiques et sur la maîtrise de l’aide à la décision (analyse risque géopolitique pour les entreprises, ONG, acteurs institutionnels ou militaires).

Compétences visées

  • Maîtrise de la méthode d’analyse géopolitique (spatialisation des phénomènes, schémas d’acteurs, analyse des représentations, analyse diatopique et diachronique)
  • Culture générale géopolitique
  • Compétences techniques de cartographie
  • Capacités rédactionnelles avancées
  • Maîtrise de la synthèse
  • Compétences linguistiques

 

Fiche compétences
Master Géopolitique : Territoires et enjeux de pouvoir

L’accès en master est possible :

  • En Master 1, pour les titulaires d’une licence Géographie, Droit, Sociologie, Sciences de l’homme, Anthropologie, Ethnologie, Economie et gestion, LLCER, LEA, Histoire, Sciences politiques ou d’un diplôme d’ingénieur ;
  • En Master 2, pour les titulaires du master 1 ou d’un master 1 dans un champ compatible avec le domaine de formation (géographie, aménagement, urbanisme, sciences politiques) ;
  • Par validation des études, expériences professionnelles ou acquis personnels (décret 2013-756 du 19 août 2013) : accès sans avoir le diplôme requis, compte tenu des études, des acquis personnels et des expériences professionnelles ;
  • Par validation des études supérieures accomplies, notamment à l’étranger.

Il sera apprécié :

  • La qualité du projet de recherche au regard de la méthode géopolitique, sa faisabilité, son originalité et son intérêt (titre et développement argumenté : objet, esquisse de problématique, méthodes, en une à deux pages, voir description ci-dessous).
  • L’adéquation du profil personnel au projet de recherche présenté.
  • La capacité rédactionnelle en français (C1) et en anglais (B2), ainsi que la maîtrise ou l’apprentissage de la langue, ou des langues, éventuellement nécessaire(s) à l’enquête de terrain.
  • Les résultats antérieurs et l’adéquation de la formation antérieure au master géopolitique.
  • Les motifs justifiant du choix du master par le candidat et la motivation personnelle.
  • Les compétences interculturelles et l’ouverture d’esprit.

Cette appréciation sera fondée dans un premier temps sur l’examen du dossier comprenant : 

  • Un Curriculum Vitae.
  • Une lettre de motivation.
  • Sujet de recherche détaillé (voir description ci-dessous).
  • Les relevés de notes de licence et les diplômes, éventuelles certifications en langues.
  • Les diplômes obtenus et tous les relevés de notes depuis le baccalauréat inclus, y compris les relevés de notes trimestriels ou semestriels pour un diplôme en cours d’obtention. Pour les diplômes étrangers : traduction effectuée ou authentifiée par les autorités françaises (service culturel de l’ambassade de France à l’étranger) ou par un traducteur assermenté en France.
  • Pour les candidats originaires d’un pays non francophone ou qui n’ont pas fait leurs études en langue française : certification d’un niveau C1.
  • Une pièce d’identité.

Si le dossier est retenu, l’appréciation sera fondée, dans un second temps, sur un entretien avec le spécialiste de l’aire géographique ou du domaine du projet de recherche proposé.

Description du projet de recherche attendu :

Le projet de recherche, d’une à deux pages, doit porter sur une question très concrète, qui donne lieu à un terrain d’un mois dans un lieu précis (on ne peut pas en quelques semaines se déplacer d’un bout à l’autre d’un pays), ou sur des questions ayant trait à l’espace numérique (cyberespace) dans un contexte spatial précis. Votre terrain vous amènera à prendre contact avec des acteurs qui mettent en œuvre des stratégies pour emporter une décision, une bataille (électorale, militante, guerrière).

Le sujet étudié peut se dérouler à l’échelle internationale, nationale, mais aussi porter sur des événements concernant une région, une ville, un quartier. L’important est de se demander quelles personnes concrètes il serait possible d’interviewer (à l’échelle internationale, il s’agira de personnalités politiques, hauts fonctionnaires, responsables dans les institutions internationales ; à l’échelle locale, des élus, des aménageurs, des dirigeants associatifs, des meneurs dans les mobilisations, etc.). Il faut donc veiller à ce que ces acteurs puissent être accessibles et acceptent de s’exprimer sur le sujet choisi.

La recherche peut porter sur des thèmes de conflits entre états (guerriers ou non), sur des questions de politique intérieure et d’aménagement du territoire, de rivalités ou de démocratie sur des territoires plus ou moins grands et dans l’espace numérique. Ce peut être en France ou à l’étranger. Il est très fortement recommandé de parler, ou d’être en train d’apprendre, la langue ou l’une des langues du terrain choisi afin de pouvoir lire la presse et mener des entretiens avec les acteurs.

Votre mémoire devra apporter une information nouvelle grâce à votre enquête de terrain. Il ne s’agit pas d’un travail de synthèse de travaux existants. Il est donc conseillé d’éviter les sujets trop vastes et déjà largement traités par la littérature. La lecture de la presse locale dans les pays qui vous intéressent peut vous aider à identifier des sujets qui font l’objet de rivalités de pouvoir sur des territoires précis.

A l’étranger, l’IFG refusera un sujet qui donne lieu à un terrain présentant des risques sécuritaires excessifs. L’évolution de la situation sécuritaire en cours d’année peut contraindre les étudiants à changer de sujet si le terrain devient impossible. Des conseils sur la sécurité à l’étranger, par pays ou par région peuvent être trouvés sur le site du Ministère des affaires étrangères ici.
 

Pré requis

  • Avoir une culture générale des questions géopolitiques et être capable de présenter un projet de recherche pertinent et réalisable.
  • Etre en mesure d’articuler des problèmes spécifiques et précis à des enjeux plus généraux, en mettant en œuvre la méthode d’analyse diatopique (multiscalaire) et diachronique.
  • Présenter un projet de recherche cohérent avec le profil du candidat ou de la candidate. Les candidats doivent avoir acquis ou être en train d’acquérir les compétences nécessaires à la production d’un mémoire, avec des éléments originaux et de terrain, dans le cadre du projet de recherche proposé.
  • Communiquer par oral et par écrit dans un style clair et précis en français et en anglais et, le cas échéant, maîtriser suffisamment la langue du pays du projet de recherche proposé pour y mener une enquête de terrain et lire la presse locale.
  • Démontrer des compétences d’expression écrite et des qualités rédactionnelles. Les étudiants auront à écrire en français un mémoire de recherche d’une centaine de pages, conforme aux exigences formelles (orthographe, style) inhérentes à ce type de travaux. La note du mémoire sera celle du M1.
  • Pouvoir mener un travail d’enquête de façon autonome, y compris à l’étranger. Les étudiants devront être persévérants, démontrer une grande capacité à travailler seuls et faire preuve de bonnes compétences relationnelles notamment pour surmonter une éventuelle timidité.
  • Actualiser ses connaissances en relation avec l’état de la recherche.
  • Savoir penser de façon complexe et argumentée, en développant un recul critique.
  • Disposer d’aptitudes à la compréhension, l’analyse, la problématisation et la synthèse
  • Être décidé à adopter une attitude de recherche, à la fois ambitieuse, honnête et humble.
  • S’adapter à différents contextes socio-professionnels et interculturels, nationaux et internationaux, et faire preuve d’ouverture à l’autre.
  • Avoir un intérêt pour l’enquête de terrain, l’analyse spatiale, la cartographie, l’analyse et le traitement de données quantitatives et qualitatives. La démarche géopolitique exige en effet de mettre en œuvre ces différentes méthodes


Modalités d’admission

Les modalités d’admission varient en fonction de la situation de chaque candidat (nationalité, pays de résidence, âge, type de diplôme, diplôme français ou étranger, candidat déjà ou jamais inscrit dans l’enseignement supérieur français, …).
Pour connaître la procédure qui correspond à votre profil, connectez-vous au site internet de Paris 8 à l’adresse suivante : https://www.univ-paris8.fr/-Candidature-inscription-

En M1, le tronc commun est constitué de cours de méthodologie de la recherche géopolitique, analyse spatiale, cartographie, accompagnement tutoré pour amener les étudiants à réussir un exercice qu’ils n’ont encore jamais fait, la rédaction d’un mémoire de recherches (100 pages). Des cours de culture générale sont également prévus durant ce tronc commun de manière à répartir cet enseignement sur les deux années du master.

En M2, le tronc commun du parcours Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir est constitué de séminaires méthodologiques et de cours de culture générale géopolitique sur des aires géographiques. Il est divisé en trois spécialisations qui ont vocation à permettre à l’étudiant d’envisager sa professionnalisation, y compris dans la recherche.
Ce parcours fonctionne également sur le mode de l’alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation durant 9 à 12 mois, 2/3 jours de cours, 2/3 jours chez l’employeur en fonction du calendrier).

Organisation et contenu des enseignements
M Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir

 

Le cadre général des modalités de contrôle des connaissances qui s’appliquent à l’université Paris 8 est voté pour chaque année universitaire en Commission de Formation et de la Vie Universitaire. Ces modalités peuvent être complétées par chaque formation dans une annexe afin de tenir compte de leurs spécificités et de leurs orientations pédagogiques.

Afin de prendre en compte les difficultés spécifiques que peuvent rencontrer certains étudiants en raison d’une activité professionnelle ou de situations particulières notamment de handicap, un aménagement du contrôle continu est proposé au sein de la formation.

Les modalités de contrôle des connaissances et leurs annexes sont communiquées aux étudiants de préférence avant le début des cours ou au plus tard trois semaines après le début de ceux-ci.

Elles sont également accessibles sur https://www.univ-paris8.fr/Regles-de-scolarite-et-d-examens et sur le site de l’IFG.

La possibilité de faire des stages est réservée aux étudiants de deuxième année car en première année l’apprentissage de la recherche et de la rédaction d’un mémoire occupent tout le temps des étudiants. Nos partenaires s’attendent en outre à ce que les stagiaires aient acquis les compétences spécifiques de la géopolitique.

Le stage (3 mois minimum) est optionnel pour le parcours géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir. Les stages ne peuvent se dérouler qu’en dehors des périodes de cours.


Types de structures d’accueil

  • collectivités territoriales,
  • cabinets de consultants et bureaux d’études,
  • maîtres d’ouvrage,
  • associations professionnelles,
  • ONG…


Missions types confiées au stagiaire

  • Aide à la préparation d’ouvrages
  • Assistante rédaction en chef et coordination éditoriale
  • Aide à l’organisation d’évènements
  • Veille géopolitique
  • Cartographe
  • Analyste
  • Production de rapport
  • Assistant en communication
  • Mise à jour des bases de données

Partenariats

Université Paris-Nanterre
Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris (MINES ParisTech)

Pour l’alternance
CFA Formasup


Echanges internationaux

Université d’Etat Ivan Djvakhishvili (Tbilissi)

Les spécialistes de la méthode d’analyse géopolitique peuvent accéder à des emplois dans les domaines suivants :

  • médias,
  • entreprises,
  • cabinets de consultants,
  • O.N.G. et associations,
  • ambassades,
  • ministères,
  • collectivités territoriales,
  • concours administratifs,
  • ou d’une préparation à la recherche ou Doctorat.

 

La spécialisation Cyberstratégie & terrain numérique donne accès aux métiers :

  • de la cyberdéfense,
  • de la cybersécurité
  • de la transformation numérique des entreprises, en fort développement.

 

La spécialisation Gestion des risques géopolitiques ouvre sur les métiers :

  • des risques environnementaux et sociaux
  • de la communication à leur sujet, eux aussi de plus en plus nombreux.
label Master diplôme controlé par l'état

Responsable de la mention
Jérémy ROBINE

Responsable du parcours
Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir : frédérick DOUZET

Responsables des spécialisations
Gestion des risques géopolitiques : Amaël CATTARUZZA
Cyber stratégie & terrain numérique : Frédérick DOUZET
Les nouveaux territoires de la compétition stratégique : Isabelle SAINT-MEZARD

Capacité d’accueil
En M1 :
85
En M2  : parcours Géopolitique, territoires et enjeux de pouvoir : 75

Par spécialisation

  • Gestion des risques géopolitiques : 25
  • Cyber stratégie & terrain numérique : 25
  • Les nouveaux territoires de la compétition stratégique : 25

Institut de rattachement
Institut Français de Géopolitique

Secrétariat
Bât. D, 3e étage
01 49 40 73 00
master1geopolitique@univ-paris8.fr
master2geopolitique@univ-paris8.fr

https://www.geopolitique.net

 

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