Foire aux questions


Je n’ai pas de dossier MDPH, est ce que je peux bénéficier des aides de service handicap de l’université ?

Les aménagements mis en place par le service Accueil Handicap ne dépendent pas exclusivement d’un dossier MDPH. Vous devez passer une visite médicale au service de médecine préventive universitaire qui proposera des aménagements qui seront mis en place par le service Accueil Handicap.

Quelles sont les missions des MDPH ?

Les « maisons départementales des personnes handicapées » (MDPH) ont été créées en 2006. Leur rôle est d’offrir un accès unique aux droits et prestations destinées aux personnes handicapées et à toutes les possibilités d’appui dans l’accès à la formation et à l’emploi, ainsi qu’à l’orientation vers les établissements et services spécialisés.

La MDPH vous accueille, vous conseille et vous informe sur vos droits et sur les démarches pratiques pour y accéder. Elle vous accompagne dans l’élaboration de votre projet de vie.

CDES, COTOREP, MDPH : quelles différences ?

La loi du 11 février 2005 crée un lieu unique destiné à faciliter les démarches des personnes handicapées quel que soit leur âge : c’est la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette structure regroupe les compétences et assure les missions exercées antérieurement par la COTOREP, la CDES, le Site de la Vie autonome, ces 3 organismes n’existant plus

Qu’est que la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées ?

Au sein de la MDPH, la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui remplace la Cotorep :

  • se prononce sur l’orientation professionnelle et l’intégration scolaire et professionnelle ;
  • désigne, selon vos besoins, les établissements ou services pouvant vous accueillir ;
  • apprécie votre handicap et attribue l’allocation d’éducation de l’enfant, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et la prestation de compensation ;
  • reconnaît la qualité de travailleur handicapé ;
  • attribue les cartes d’invalidité et de priorité.

La commission attribue une prestation de compensation fondée sur les besoins des personnes et les oriente, soit sur le marché du travail, soit vers les appuis médico-sociaux.

A quoi sert la Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) ?

Le statut de « personne handicapée » permet à la personne et, le cas échéant, à l’entreprise qui l’emploie de prétendre aux aides à l’insertion et à l’emploi dédiées aux personnes handicapées, notamment celles de l’Agefiph. Ce statut n’offre, en revanche, aucun droit particulier en matière d’embauche et ne préserve pas du licenciement.

Toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite d’une altération d’une ou de plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychiques. Cette qualité est reconnue par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) de la MDPH.

Elle permet :

  • l’accès à l’emploi à travers des contrats aidés ou des mesures de l’AGEFIPH
  • l’accompagnement vers l’emploi en milieu ordinaire par le biais de CAP EMPLOI
  • le maintien dans l’emploi en lien avec la médecine du travail et le SAMETH ( structures chargées du service d’appui pour le maintien dans l’emploi des personnes handicapées)
  • l’accès à des formations ou à un travail en milieu protégé si votre demande de RQTH s’accompagne d’une demande d’ORP (Orientation et de Reclassement Professionnel).

 

Qui peut bénéficier du statut de personne handicapée ?

La législation définit précisément les situations permettant de justifier du statut de personne handicapée au regard de l’emploi et de bénéficier et des avantages qui y sont liés.

http://www.agefiph.fr/index.php?nav1=handicapes&nav2=vos_projet&id=236&step_id=478

 

Ai-je intérêt à mentionner mon handicap sur mon CV ?

 Les avis sont partagés car cela dépend du contexte. Si vous répondez à une annonce, la mention du handicap est souvent un élément discriminant comme le montre l’étude menée en 2004 par l’observatoire des discriminations : sur 258 CV, le postulant handicapé n’a reçu que 2% de réponses positives pour un entretien, soit 15 fois moins que le candidat de référence. Selon une autre étude « testing » réalisée en 2005, le candidat handicapé reçoit 24% de réponses positives pour un entretien d’embauche lorsqu’il ne mentionne pas son handicap sur son CV. A l’issu de l’entretien, le candidat handicapé, dont le handicap est visible, est retenu dans 46% des cas. Ce taux de réussite, certes encore inférieur à celui du candidat de référence (92%), montre que s’il a l’opportunité de rencontrer l’employeur, le candidat handicapé peut relativiser son handicap et mettre en avant ses compétences. Passé le barrage du CV, il ne rencontre pas de difficulté majeure pour décrocher un emploi. On en déduira qu’il n’est pas recommandé de mentionner votre handicap sur votre CV, sauf si vous vous adressez à une entreprise ayant exprimé clairement sa volonté de recruter une personne handicapée.

Faut-il déclarer son handicap ou sa maladie ?

Vous n’êtes pas tenu de le faire, mais vous pouvez y trouver un réel intérêt. En effet, que vous soyez demandeur d’emploi ou déjà en poste, vous n’avez aucune obligation de déclarer votre handicap.

Cependant, vous avez intérêt à signaler votre situation pour les raisons suivantes :

  • lorsque le handicap ou l’état de santé est connu ou "visible", en parler est aussi une façon de dédramatiser la situation, de lever des inquiétudes, et d’étudier sereinement et objectivement les moyens à mobiliser pour résoudre "la situation de handicap". Une approche qui peut être utile au moment de l’embauche notamment
  • le statut « personne handicapée » permet aux personnes et aux entreprises qui les emploient d’accéder de manière prioritaire aux aides dédiées spécifiquement aux personnes handicapées (comme celles de l’Agefiph) et à celles pour lesquelles les personnes handicapées ont une priorité d’accès (contrats aidés).

Comment faire pour travailler dans la fonction publique ?

L’Etat, les collectivités locales et les établissements sanitaires et sociaux sont tenus d’employer un quota de 6% de travailleurs handicapés dès lors qu’ils emploient plus de 20 agents. Le recrutement s’effectue :

  • soit par concours : vous pouvez demander à bénéficier d’aménagement du déroulement des épreuves en fonction de vos possibilités physiques avec certains avantages spécifiques.
  • soit par contrat : si vous êtes reconnu handicapé, vous pouvez être recruté sous contrat dans des emplois publics pour une période de un an renouvelable une fois. Si, à l’issue du contrat, vous emplissez les conditions d’aptitude, vous serez titularisé.

 

 

Le handicap peut-il être un motif de licenciement ?

 Aucun salarié ne peut être licencié en raison de son état de santé, sauf inaptitude constatée par le médecin du travail. Par contre, les conséquences de la maladie ou du handicap sur le fonctionnement de l’entreprise peuvent justifier un licenciement. Il revient à l’entreprise de justifier de l’impossibilité de maintenir le salarié dans l’entreprise, soit du fait de la désorganisation de l’entreprise et de la nécessité de remplacer le salarié en cas d’absences répétées, soit du fait de l’impossibilité d’aménager le poste de travail au-delà des mesures appropriées ou de reclasser le salarié dans un autre emploi, en cas d’ inaptitude totale ou partielle.

Existe-t-il des postes réservés aux personnes handicapés ?

Non, ces postes n’existent pas. Une loi impose aux entreprises de 20 salariés et plus d’employer 6% de personnes handicapées, mais le recrutement n’est qu’un des moyens permettant de satisfaire à cette obligation. Les personnes handicapées peuvent accéder à tout poste dans l’entreprise en fonction de leurs compétences. Des aides et appuis existent pour faciliter la prise en compte des difficultés particulières liés au handicap.

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