Rire et violence de l’histoire : l’œuvre en question.


Mis à jour le 31 mai 2016

Rire et violence de l’histoire : l’oeuvre en question


Organisation : Marie-Luce Liberge - Sous la supervision du professeur Eric Bonnet.
Laboratoire Art des Images et Art Contemporain - EA 4010 / EDESTA / Université Paris 8
 
Dans la continuité de la journée d’étude organisée le 23 juin 2015, nous poursuivons notre réflexion relative à la dialectiue « rire et violences de l’histoire dans les images et/ou les oeuvres ».
Nous nous demanderons, à travers des exemples concrets et circonscrits, comment questionner la présence du rire dans les images conjointement à celle de la violence de l’histoire, qui, depuis la modernisation des modes de production et de reproduction de l’image se voit de plus en plus représentée, particulièrement depuis le début du XXème siècle. Car si « le rire est le propre de l’homme » selon il semblerait que la barbarie soit aussi propre au genre humain qui ne sait pas comment vivre sans « malaise dans la civilisation », selon la terminologie freudienne, c’est-à-dire sans problème relationnel avec ses semblables.
Conflits, guerres, violences semblent ainsi des symptômes incurables propres au genre humain en perpétuelle crise relationnelle avec lui-même ; c’est de cela que de nombreuses images témoignent en s’appuyant sur la représentation du rire comme levier dans le processus de monstration de la réalité historique. Alors que la représentation du rire en peinture, et en particulier dans la peinture de portrait, fut longtemps déconsidérée au cours de l’histoire de l’art, ceci pour des raisons religieuses, esthétiques et philosophiques, il semblerait que le XXème siècle lui ait accordé une place considérable.
En effet, le XXème siècle s’est inaugurée sur une guerre des plus sanglantes et aux conséquences les plus monstrueuses les unes que les autres, une guerre qui s’est vue être l’objet d’une représentation à deux visages ; d’un côté, les images atroces des poilus circulant comme pour tenter de conjurer l’aspect inouï de la violence de la guerre et éviter sa répétition, de l’autre, des images plus ironiques, comiques ou satiriques se démarquant de la gravité ambiante pour faire, en dépit des atrocités, trace de l’histoire.
En parallèle de la guerre, l’insolence artistique, et en particulier l’insolence dadaïste, ouvre donc le XXème siècle sur ce qui semble être une invitation à la désobéissance, au désordre, à l’invention permanente, au trouble des définitions, de la représentation et des canons en vigueur par le rire. Le ton semble être donné : tout le XXème siècle sera, dans les faits tout comme dans les images, étrangement atroce, c’est-à-dire à la fois violemment drôle et drôlement violent.
Cette journée d’étude se propose d’explorer le thème « rire et violence de l’histoire dans les images/les œuvres », à travers différentes disciplines et différents axes de recherches. C’est d’ailleurs, au vu de la complexité du sujet, qu’il s’est montré nécessaire de puiser dans des champs disciplinaires qui se font échos, se complètent, s’interrogent.
Programme détaillé

 

Informations pratiques


Mercredi 08 juin 2016
De 09h à 18h

Institut National d’Histoire de l’Art (INHA)
2 rue Vivienne à Paris

Métro Bourse
 
 

Événements passés

8 juin 2016

Cette journée d’étude se propose d’explorer le thème « rire et violence de l’histoire dans les images/les œuvres », à travers différentes disciplines et différents axes de recherches.
Lieu : INHA - 2 rue Vivienne à Paris - Métro Bourse - De 09h à 18h

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