Projets européens

Horizon Europe est le nouveau Programme-cadre pour la recherche et le développement technologique de l’Union Européenne sur la période 2021-2027, succédant ainsi à Horizon 2020.Le budget global de cette nouvelle programmation sera de plus de 95 milliards d’euros (contre 77 milliards d’euros pour Horizon 2020), dont 2,28 milliards pour les SHS, offrant ainsi plus de possibilité pour soutenir la recherche et l’innovation en Europe. Les objectifs d’Horizon Europe consistent à renforcer les bases scientifiques et technologiques de l’Union Européenne ; à encourager sa compétitivité ; à concrétiser des priorités politiques stratégiques de l’Union Européenne et à répondre aux problématiques mondiales, dont les objectifs de développement durable.

Tout comme H2020, le programme Horizon Europe se construit autour de différents piliers :Le pilier 1 « Excellence scientifique » qui se concrétisera entre autres par des projets « Marie-Curie » et « ERC ».Le pilier 2 « Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne » vise à améliorer les technologies clés et les solutions qui sous-tendent les politiques de l’UE et les objectifs de développement durable. Tout un axe (cluster 2) se focalise sur la mise en œuvre de projets collaboratifs sur les thématiques « Culture, créativité et sociétés inclusives » ; et sera réservé aux sciences humaines et sociales. Les projets financés de ce cluster 2 devront répondre aux défis liés à la gouvernance démocratique, au patrimoine culturel, à l’économie créative et aux transformations sociales et économiques.Le pilier 3 « Europe plus innovante » vise à stimuler les percées créatrices de marchés et les écosystèmes propices à l’innovation.Détails du Cluster 2« Culture, créativité et sociétés inclusives » : https://www.horizon-europe.gouv.fr/culture-creativite-et-societe-inclusive-24069

 

 

 

 

Les projets ERC, coordonnés par l’European Research Council, sont dédiés à la recherche exploratoire dans le but d’ouvrir de nouveaux champs de recherche.

Les appels ERC, sont des appels blancs, l’unique critère de sélection est l’excellence scientifique du/de la chercheur.e et du projet de recherche. Pour ce faire, le.a chercheur.e qui postule à un ERC doit constituer une équipe autour de son projet de recherche qu’il ou elle fédéra pendant cinq ans.

Il existe différents types de bourses ERC :

  • ERC Starting : 2 à 7 ans après la thèse

Financement d’une équipe de recherche : 1,5 M€ sur 5 ans maximum
Passer minimum 50% de son temps sur l’ERC et 50% de son temps en Europe

  • ERC Consolidator : 7 à 12 ans

Financement d’une équipe de recherche : 2 M€ sur 5 ans maximum
Passer minimum 40% de son temps sur l’ERC et 50% de de son temps en Europe

  • ERC Advanced : au-delà de 12 ans

Financement d’une équipe de recherche : 2,5 M€ sur 5 ans maximum
Passer minimum 30% de son temps sur l’ERC et 50% de son temps en Europe

  • ERC Proof of concept

150 000 € sur 18 mois maximum
Deadlines : avril/juin/octobre 2021 (non-officielle)

  • ERC Synergy

Il s’agit de combiner les connaissances de chercheur.es sur thématiques nouvelles via des approches et des méthodes innovantes qui rendent possible le projet et permettent de dépasser l’état de l’art.
10 M€ sur 6 ans maximum répartis entre 2 à 4 chercheur.es

Les chercheur.e.s du monde entier peuvent candidater pour obtenir une bourse ERC. Ces subventions sont donc extrêmement compétitives et sélectives. En effet, un.e candidat.e ne peut redéposer son dossier (s’il n’a pas été sélectionné dès la première fois), que s’il ou elle obtient une certaine note. Les chercheur.e.s qui candidatent doivent donc être actifs au niveau international et avoir publié régulièrement dans les 5 à 10 dernières années.

Pour déposer il faut :

  1. Un résumé étendu (état de l’art, descriptif du projet en « rupture », une analyse des risques, etc.) : 5 pages
  2. Une proposition scientifique détaillée qui inclue la méthodologie de travail, l’équipe impliquée, les ressources impliquées, les impacts visés, etc. : 15 pages
  3. CV avec une attention portée sur le rayonnement international de vos publications, séminaires, colloques, etc. : 2 pages
  4. Trackrecord qui démontre votre capacité à gérer un projet (de type : UPL, ANR, réseau, etc.) : 2 pages

Il faut entre 6 mois et 1 an de préparation (minimum) pour déposer une candidature à une subvention individuelle ERC.

Pour être accompagné.e dans le montage de vos dossiers européens : Romain BIJEARD - romain.bijeard@univ-paris8.fr

Plus d’info : https://erc.europa.eu/

Le programme Marie-curie est dédié à la mobilité et à la formation des chercheurs tout au long de leur carrière :

Ce programme se divise en différentes bourses et types de projet :

  • MSCA Doctoral Networks : Réseau de formation innovante visant à renforcer l’excellence et à structurer la formation doctorale des jeunes chercheurs. Il s’agit d’un projet collaboratif entre différentes universités autour d’une thématique de recherche commune et avec un programme de recherche doctorale bien défini.
  • MSCA Postdoctoral Fellowships : Bourses de mobilité et de formation pour des jeunes chercheur.e.s diplômé.e.s d’un doctorat souhaitant diversifier leurs compétences individuelles - ‘European Fellowship’ (mobilité dans un État membre) ou ‘Global Fellowship’ (mobilité dans un Etat tiers) ;
  • MSCA Staff Exchanges : finance des échanges de court-terme de personnels à entre des organisations universitaires, industrielles et commerciales dans le monde entier.

 

Dans le cadre d’une MSCA Postdoctoral Fellowships, le ou la chercheur.e peut candidater avec un projet de recherche de son choix. Il faut entre 3 et 6 mois de préparation (minimum) pour déposer une candidature à une subvention individuelle MSCA.

Pour les MSCA collaborative, cela demande 6 à 12 mois de préparation (minimum).

Pour être accompagné.e dans le montage de vos dossiers européens : Romain BIJEARD - romain.bijeard@univ-paris8.fr

Plus d’info :
https://ec.europa.eu/research/mariecurieactions/node_en

Les projets collaboratifs dans le cadre du « Cluster 2 : Culture, créativité et sociétés inclusives » sont des projets de recherche principalement en sciences humaines et sociales mis en œuvre par un consortium d’au minimum trois entités légales indépendantes établis dans trois États membres ou États associés différents.

Le projet doit s’inscrire dans les conditions strictes du ‘Call’, du ‘Topic’ et de l’action visés. Tous les calls et topics du cluster 2 sont listés dans le programme de travail (work plan) de la Commission qui est publié tous les eux ans environ.

Il faut entre 3 et 6 mois de préparation (minimum) pour déposer une candidature de partenaire à un projet collaboratif.

Il faut entre 1 et 2 ans de préparation (minimum) si l’université est coordinatrice du projet collaboratif.

AWAREFOREST : "Redefining socio-environmental struggles : contributions from indigenous women from the Ecuadorian Amazon"

AWAREFOREST se propose d’étudier la division sexuelle du travail en Amazonie équatorienne, en découvrant l’histoire des luttes des femmes indigènes pour l’avancement des activités d’extraction pétrolière. L’objectif est de comprendre si et de quelle manière les constructions de genre (caractéristiques, comportements et rôles de genre) contribuent à développer des perceptions et des réactions différentes entre les femmes et les hommes indigènes en ce qui concerne les impacts sociaux et environnementaux de l’extractivisme.

Sofia Cevallos est la post-doctorante qui porte le projet et est rattachée à l’UMR 7533 LADYSS

Le projet se déroule du 1er septembre 2021 au 31 août 2024.

Projet financé suite à l’appel H2020-MSCA-IF-2020.

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101023047 et https://www.awareforest-msca.com/


DIGITAL4Business : Masters Programme focused on the practical application of Advanced Digital Skills within European Companies

Le projet se déroule du 1er décembre 2022 au 30 novembre 2026.

Au sein de l’Université Paris 8, Nédra Mellouli-Nauwynck, Maître de conférences en Informatique, rattaché au LIADS et à l’IUT de Montreuil en est la porteuse du projet

Projet financé suite à l’appel DIGITAL-2021-SKILLS-01-SPECIALISED.

Lien vers le projet : www.digital4business.eu


EUCOMMEET  : "Developing Participatory Spaces using a Multi-stage, Multi-level, Multimode, Multi-lingual, Dynamic Deliberative approach (M4D2)"

Le projet EUComMeet vise à explorer dans quelles conditions la délibération et la représentation peuvent constituer une réponse efficace aux défis auxquels sont confrontées les démocraties représentatives libérales. Pour ce faire, il s’agira d’expérimenter des moyens, des pratiques et des institutions délibératives dans le système de gouvernance et de représentation à plusieurs niveaux de l’Union européenne ; et d’étudier dans quelles conditions la délibération et la participation peuvent contribuer à (1) réduire la polarisation, (2) renforcer l’identité européenne, (3) encourager l’inclusion et (4) la réflexion des citoyens, et (5) réduire le fossé représentatif entre les décideurs politiques et les citoyens.

Le projet se déroule du 1er mars 2021 au 28 février 2024.

Le projet est coordonné par l’Université de Sienne (Universita Degli Studi Di Siena), Italie.
Les partenaires du projet :
Agencia Estatal Consejo Superior Deinvestigaciones Cientificas, Espagne
Abo Akademi, Filande
Uniwersytet Warszawski, Pologne
Dublin City University, Irelande
Tour4eu, Belgique
Universitaet Stuttgart, Allemagne
Missions Publiques, France
Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France

Au sein de l’Université Paris 8, le Prof. Yves Sintomer, politologue, rattaché à l’UMR 7217 CRESPPA-CSU (http://www.sintomer.net/) est team leader pour le Work Package 6. L’équipe se compose également de Lionel Cordier, qui est postdoctorant sur ce projet (http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article4103) et de Eve Boulanger, manager de la recherche.

Ce Work Package 6 évaluera la manière dont la démocratie délibérative peut contribuer à faire émerger une identité commune susceptible de créer un peuple européen pluriel et inclusif. Pour ce faire, le WP s’efforcera d’établir dans quelle mesure l’ouverture d’une sphère publique transnationale fondée sur le dialogue et la coopération entre les citoyens, les dirigeants politiques et les acteurs de la société civile européenne et incarnée dans des mini-publics délibératifs pourrait aider à démocratiser la gouvernance communautaire et à renforcer l’identité civique d’un peuple européen. L’objectif du WP6 est à la fois théorique et pratique et le WP impliquera principalement des méthodes qualitatives, et dans une moindre mesure quantitatives, organisées autour de trois tâches centrales.

La tâche 6.1 consistera à effectuer une revue de la littérature relative à la délibération et à la construction identitaire dans les expériences délibératives passées au niveau de l’UE, qu’elles soient institutionnelles ou extra-institutionnelles. Durant la tâche 6.2, une analyse comparée de la délibération et de la construction identitaire dans quatre réseaux sociaux européens liés à des tendances politiques différentes sera menée dans le but d’étudier la relation entre la délibération et la construction identitaire dans chaque cas, avec un accent particulier sur la dimension multilingue. La tâche 6.3 analysera la délibération et la construction identitaire lors de l’expérimentation délibérative du projet EUComMeet, avec un accent particulier sur la dimension multilingue.

Projet financé suite à l’appel H2020-SC6-GOVERNANCE-2018-2019-2020 GOVERNANCE-21-2020 (GOVERNANCE FOR THE FUTURE).

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/959234


FAIRVILLE  : Facing Inequalities and democratic challenges through Co-production in Cities

"Si le lien entre les inégalités et la baisse de confiance dans les institutions politiques de la démocratie en Europe a déjà été démontré, les différentes manières dont les citoyens et les institutions tentent de faire face à ces inégalités et de (re)construire un avenir commun durable restent quelque peu sous-documentées. En effet, cette lacune devient encore plus prononcée lorsque l’on considère les tentatives qui vont au-delà des formes conventionnelles de participation dirigée par l’État. En réponse à cette lacune, l’objectif de FAIRVILLE est à la fois de documenter et de proposer des modèles pilotes d’intervention urbaine qui engagent les universitaires locaux, les autorités, les organisations communautaires, les résidents et les usagers dans l’amélioration collective des quartiers urbains défavorisés via un approfondissement de la participation des résidents et des usagers dans les processus démocratiques nouveaux et existants. L’idée que les politiques urbaines ne doivent pas être élaborées "pour" les populations mais plutôt "avec" elles est un moteur potentiellement profond de transformation sociale et d’autonomisation.

Le projet se déroule du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026.

Le projet est coordonné par le CNRS, France.
Les partenaires du projet :
Universitaet Regensburg, Allemagne
Universite Libre de Bruxelles, Belgique
Universite d’Aix Marseille, France
Appuii, Alternatives pour des projets urbains ici et à l’international, France
Synetairismos Ergazomenon Commonspace - Architektoniki, Astikos Schediasmos, Chorikes Stratigikes Kai Symmetochikos Schediasmos, Grèce
États Généraux de l’eau à Bruxelles, Belgique
Asociatia Frontal, Roumanie
Conoscenza E Innovazione Societa Aresponsabilita Limitata Semplificata, Italie
North-South Consultants Exchange LLC, Egypte
Urba Senegal Urbasen, Sénégal
Iclei European Secretariat Gmbh (Iclei Europasekretariat Gmbh), Allemagne
Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France

Au sein de l’Université Paris 8, la Prof. Agnès Deboulet, sociologue, rattachée à l’UMR 7218 LAVUE est coordinatrice générale du projet et Barbarra Casciarri, anthropologue, rattachée à l’UMR 7218 LAVUE y participe également.

Projet financé suite à l’appel HORIZON-CL2-2022-DEMOCRACY-01-03 - The impact of inequalities on democracy.

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101094991


PHOENIX  : La participation publique au pacte vert pour l’Europe

La participation des citoyens est essentielle dans la transition vers une société neutre sur le plan climatique. Le projet PHOENIX, financé par l’UE, développera un processus destiné à accroître le potentiel de transformation des innovations démocratiques afin d’adresser certains domaines du pacte vert pour l’Europe. Il adaptera et testera des innovations démocratiques enrichies dans 11 cas pilotes répartis dans sept pays à différents niveaux administratifs et dans une large gamme de contextes socio-culturels et environnementaux. Le projet soutiendra également l’intégration, la flexibilité et l’adaptabilité des méthodologies testées. Une attention particulière sera portée aux mesures du Fonds pour une transition juste, en tenant compte du fait que les incitations et les rémunérations sont des questions très concrètes qui peuvent contribuer à maximiser la participation des citoyens à une société neutre sur le plan climatique.

Le projet se déroule du 1er février 2022 au 31 juillet 2025.

Le projet est coordonné par le Centro de Estudos Sociais, Portugal.
Les partenaires du projet :
Fondazione Giangiacomo Feltrinelli, Italie
Universita Degli Studi di Firenze, Italie
Res Publica, France
Centre national de la recherche scientifique, France
Universite Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France
The Good Lobby Association For The Promotion Of Civic Participation Through Academic Research Dissemination Training And Campaigning For The Public Interest, Belgique
Agencia Estatal Consejo Superior De Investigaciones Cientificas, Espagne
University of Southampton, United Kingdom
Szegedi Tudomanyegyetem, Hongrie
Rijksuniversiteit Groningen, Pays-Bas
E-Riigi Akadeemia Sihtasutus, Estonie
Aopp - Associacao Oficina De Planeamento E Participacao, Portugal
One Source Consultoria Informatica Lda, Portugal
Universidade De Coimbra, Portugal
Haskoli Islands, Islande

Au sein de l’Université Paris 8, le Prof. Yves Sintomer, politologue, rattaché à l’UMR 7217 CRESPPA-CSU (http://www.sintomer.net/) y participe.

Projet financé suite à l’appel LC-GD-10-1-2020 - European capacities for citizen deliberation and participation for the Green Deal.

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101037328/fr


NesT  : Networking Ecologically Smart Territories

L’objectif principal de Networking Ecologically Smart Territories (NEST) sera de tester l’hypothèse selon laquelle la diversification numérique, qui sera explorée en tant que noodiversification et technodiversification comme conditions de résilience des sociétés humaines, détient la clé d’une réinvention de l’économie industrielle contemporaine, prolétarisée. Pour ce faire, un vaste projet transdisciplinaire de mobilité de la recherche est nécessaire afin d’articuler les situations territoriales locales avec les préoccupations internationales dans le contexte de l’Anthropocène. Les objectifs seront atteints grâce à un échange international et intersectoriel de chercheurs et de personnel entre les partenaires universitaires et non universitaires de NEST. Le consortium NEST est composé de 11 partenaires : 5 partenaires universitaires de l’UE, TU Dublin (IRL), IRI (FR), Paris Lumières (FR), USLK (PL) et UGE (FR), 2 partenaires universitaires de pays tiers, Uartes (CE) et Berkeley (US), et 4 partenaires non universitaires, DCC (IRL), CSSD (FR), Factory of the Living (PL) et Disnovation (FR). En étendant la critique de la technologie numérique déjà entreprise par le Digital Studies Network pour reconsidérer les fondements de la théorie informatique en relation avec les concepts de localité, de néguentropie, d’anti-entropie, d’économie des données et d’IA en réseau en développant les concepts de technodiversité et de cosmothèque (WP1). Expérimenter et introduire de nouvelles formes de responsabilité collective à travers l’expérimentation territoriale, permettant de nouvelles formes de participation citoyenne dans la gouvernance locale à travers la recherche contributive (WP2). Expérimenter et développer un réseau de laboratoires territoriaux de recherche numérique contributive afin d’étudier les contraintes agissant sur la vie et les archipels de niches écologiques par les espèces habitant les mêmes territoires, en vue de générer des compréhensions locales des singularités vivantes et des coopérations fonctionnelles entre les laboratoires territoriaux et les universitaires en vue de la menace planétaire. (WP3)

Le projet se déroule du 1er septembre 2021 au 28 février 2025.

Le projet est coordonné par la Technological University Dublin, Irlande.

Au sein de l’Université Paris 8, le Prof. Yves Citton, rattaché à l’UR FabLitt (https://www.yvescitton.net/) y participe.

Projet financé suite à l’appel H2020-MSCA-RISE-2020.

Lien vers le projet : https://www.nestproject.eu/ 


DATAROUTES  : Mapping Internet Routes for Geopolitics – ERC Advanced Grant

L’internet a pu croître et se développer très rapidement dans la plupart des pays en raison de sa nature hautement décentralisée. Sa résilience repose sur une multiplicité de chemins différents qui permettent aux données de toujours contourner un blocage ou une destruction partielle du réseau par des voies alternatives. Ce modèle est aujourd’hui remis en cause par une combinaison de dynamiques. Tout d’abord, on observe une dynamique de fragmentation le long des frontières nationales, à l’initiative de certains États qui, au nom de la sécurité nationale, cherchent à rétablir le contrôle sur les frontières de ce qu’ils considèrent comme leur cyberespace national. Deuxièmement, à un niveau d’abstraction plus élevé, nous observons une autre dynamique, guidée cette fois par les forces du marché : la concentration du trafic de données autour de quelques acteurs majeurs de l’acheminement des données et de quelques grandes plateformes. Largement invisible, cette concentration conduit également à une forme de fragmentation selon des lignes commerciales. Ces évolutions soulèvent des questions importantes en termes de cyber stabilité, de résilience, de libre circulation des données et de droits de l’homme, qui sont largement ignorées en l’absence de connaissances scientifiques sur la géopolitique des routes de données de l’internet. DATAROUTES vise à réaliser une cartographie des routes de données Internet afin de comprendre comment les stratégies de routage des acteurs étatiques et non étatiques façonnent le cyberespace et d’analyser, en tant que domaine d’application, les importantes questions de sécurité et de politique qu’elles soulèvent pour l’Union européenne. Les objectifs de ce projet sont de mesurer et de cartographier les routes Internet en utilisant des données open source, grâce à l’observatoire Border Gateway Protocol de DATAROUTES ; d’étudier par un travail de terrain les objectifs stratégiques des acteurs étatiques et non-étatiques découverts par la cartographie ; et d’analyser les questions politiques plus larges qu’ils soulèvent pour l’Union européenne dans le contexte de la mise en œuvre de la stratégie de cybersécurité 2020 pour une décennie numérique. DATROUTES fournira une plateforme d’accès libre à ses données et méthodologies afin d’encourager un nouveau courant de recherche sur la géopolitique du routage des données.

Le projet se déroule du 1er septembre 2023 au 31 août 2028.

Au sein de l’Université Paris 8, la Prof. Frédérick Douzet, directrice de l’Institut Français de Géopolitique (IFG-Lab) est la coordinatrice et Principal Investigator du projet.

Projet financé suite à l’appel ERC-2022-ADG.

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101098032


GRABS  : Growing Up Across Borders : Experiences of Young People in Forced Migration – ERC Advanced Grant

Depuis 2015, plus de 5 millions de personnes sont arrivées ou ont tenté d’arriver dans l’Union européenne à la recherche d’un refuge. D’autres pays d’accueil sont confrontés à des situations similaires. Beaucoup de ces réfugiés sont des jeunes. Mais alors que l’on a beaucoup écrit sur les expériences des réfugiés adultes et, dans une moindre mesure, sur les mineurs non accompagnés, il existe très peu de recherches sur les expériences des jeunes réfugiés qui ne sont pas (ou ne sont pas reconnus comme) "non accompagnés", et plus particulièrement sur la manière dont ces expériences influencent leur parcours vers l’âge adulte à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières. Il en résulte une absence de politiques efficaces visant à protéger les jeunes et à garantir leur accès aux services essentiels à leur bien-être - à la fois en tant que jeunes et pour leur future vie d’adulte. Le projet vise à fournir de nouvelles recherches opportunes axées sur divers aspects de l’expérience de ces jeunes qui grandissent dans une situation de migration forcée, afin de contribuer à la recherche à la fois sur la jeunesse et sur la migration/mobilité. Ce faisant, il formulera également des recommandations sur la manière de mieux soutenir les droits, l’action et la résilience de ces jeunes. La recherche sera menée dans plusieurs pays d’Europe (France, Grèce, Royaume-Uni) et d’ailleurs (Canada, Afrique du Sud) afin d’analyser l’impact des différents contextes sociaux, juridiques et politiques. Le développement de méthodologies innovantes combinant des méthodes qualitatives traditionnelles avec des recherches sur les médias sociaux et des outils de communication numérique, et mettant l’accent sur des méthodes de recherche participatives, renforcera la participation et l’expression des jeunes réfugiés pour leur permettre de "raconter" leur vie et leurs expériences. Une approche féministe intersectionnelle évite d’essentialiser les jeunes comme " vulnérables " et comprend l’âge comme interagissant avec d’autres catégorisations sociales telles que le genre ou la race, pour déterminer les risques, les vulnérabilités, mais aussi les possibilités d’action et de résilience de l’individu.

Le projet se déroule du 1er septembre 2024 au 31 août 2029.

Au sein de l’Université Paris 8, la Prof. Jane Freedman, rattachée à l’UMR 7217 CRESPPA est la coordinatrice et Principal Investigator du projet.

Projet financé suite à l’appel ERC-2023-ADG.


NEXTRIGHT  : New Space for the Extreme Right. An Alternative History of Western Europe in the Early Phase of the Cold War (1945 to mid 1950s)

NEXTRIGHT met en lumière la manière dont les démocraties d’Europe occidentale ont traité et subi l’impact de la réémergence du fascisme et, plus généralement, de l’extrême droite, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (de 1945 au milieu des années 1950). Ces années ont été marquées par les prémices de la guerre froide qui a incité certains gouvernements à adopter des mesures anticommunistes, mais cette saison a également été marquée par la réapparition d’une nouvelle menace, celle de l’extrême droite. Cette dernière a conservé sa force et ses ressources économiques dans de nombreux pays d’Europe occidentale (au-delà des dictatures portugaise et espagnole de droite), comme en témoigne la création de nouveaux partis, périodiques et réseaux transnationaux. Pourtant, cet aspect de l’histoire de l’Europe occidentale après 1945 est souvent sous-estimé. NEXTRIGHT renverse cette tendance en étudiant la manière dont les gouvernements démocratiques d’Europe occidentale ont réagi au regain d’activisme de l’extrême droite, replaçant cette question dans un récit plus large de l’histoire de l’Europe occidentale après 1945. Enfin, il évalue si le contexte de la guerre froide a joué un rôle dans le conditionnement des approches des gouvernements et dans quelle mesure la phase initiale de décolonisation a influencé le renouveau de l’extrême droite. À une époque où la démocratie semble particulièrement fragile, les gouvernements démocratiques reconsidèrent leurs approches pour faire face aux mouvements extrémistes. NEXTRIGHT souligne donc l’importance de développer des réponses globales à des problèmes aussi délicats, qui sont associés à des questions éthiques profondes (par exemple, s’il est juste de tolérer l’intolérant). NEXTRIGHT est une recherche multiarchivistique axée sur quatre études de cas, à savoir celles de la France, de l’Italie, de la Suisse et du Royaume-Uni. L’objectif est d’explorer et de comparer les débats nationaux et les mesures prises dans chaque pays et d’étudier la réponse des fascistes, qui ont développé un récit leur permettant de continuer à influencer la sphère publique européenne.

 

Andrea Martini est le post-doctorant qui porte le projet et est rattaché à l’UMR IFG-Lab.

Le projet se déroule du 1er juin 2024 au 31 mai 2026.

Projet financé suite à l’appel HORIZON-MSCA-2023-PF-01.

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101150204 


QueerPsych  : Queer(y)ing Psychoanalysis : Radical French Thought and LGBTIQ Politics from the 1970s Onwards

Depuis leur création au début des années 1970, les mouvements LGBTIQ radicaux et la recherche en France ont développé une critique à multiples facettes de la psychanalyse normative et de son rôle dans la formation des débats publics sur le genre et la sexualité. Aujourd’hui, à la lumière des idéologies transphobes endossées par les principaux psychanalystes français, ce projet de recherche répond à un besoin urgent de mieux comprendre le rôle historique de la psychanalyse dans la pathologisation des communautés LGBTIQ en Europe, tout en mettant en lumière de nouvelles approches qui embrassent la diversité des genres et des sexualités. Grâce à des méthodologies qualitatives innovantes, QueerPsych examinera de manière critique la relation historique entre la psychanalyse, la pensée queer et les politiques LGBTIQ. En se concentrant sur le contexte français, il offrira la première étude complète de la critique queer de la psychanalyse, faisant le lien avec les travaux existants sur la politique de la parenté, la réception de la théorie queer américaine en Europe et la théorie psychanalytique queer. Ce faisant, le projet offrira un nouveau cadre comparatif tout en introduisant des documents français non traduits auparavant dans la recherche anglophone. Sous la supervision d’Eric Fassin (Université Paris 8) et d’Emily Apter (New York University), spécialistes des études de genre et de l’histoire intellectuelle, ce projet bénéficiera de la double localisation de ses hôtes pour développer une approche comparative entre la théorie queer américaine et l’histoire intellectuelle française. Grâce à cette bourse, j’acquerrai de nouvelles compétences méthodologiques et des qualifications pédagogiques tout en diffusant les résultats de mes recherches dans les contextes américain et européen. Le plan de publication du projet comprend quatre articles évalués par des pairs, une monographie et diverses communications à des conférences. Au-delà du monde universitaire, le projet s’adressera aux communautés LGBTIQ internationales, aux archivistes, aux décideurs politiques, aux praticiens cliniques et au grand public.

Benoît Loiseau est le post-doctorant qui porte le projet et est rattaché à l’UMR LEGS.

Le projet se déroule du 1er septembre 2024 au 31 août 2027.

Projet financé suite à l’appel HORIZON-MSCA-2023-PF-01.

Lien vers le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101154834 

Une politique incitative à la participation et à la coordination de projet européen de recherche (dans le cadre du programme Horizon Europe) a été définie par les conseils de Paris 8.

 

1/ Primes pouvant être octroyées dans le cadre d’une coordination d’un projet européen ou d’une ERC :

  • projet de type « ERC Starting » : 1 000 euros brut chargé par mois * par le temps d’implication ;
  • projet de type « ERC Consolidator » : 1 200 euros brut chargé par mois * par le temps d’implication ;
  • projet de type « ERC Advanced » : 1 500 euros brut chargé par mois * par le temps d’implication ;
  • coordinateur d’un projet collaboratif : 1 500 euros brut chargé par mois * par le temps d’implication.

Les primes sont financées sur la base du budget banalisé qui comprend les coûts indirects et le coût des rémunérations brutes chargées des titulaires.

2/ CRCT pouvant être octroyés en corrélation avec le taux d’implication à la participation d’un projet européen de recherche :

  • partenaire d’un projet collaboratif avec un taux d’implication inférieur à 15 % : aucune décharge ;
  • projet de type « ERC Advanced », ou partenaire d’un projet collaboratif avec un taux d’implication compris entre 15 et 35 % : décharge d’un quart de service ;
  • projet de type « ERC Starting », « ERC Consolidator », ou « ERC Advanced », ou partenaire d’un projet collaboratif avec un taux d’implication supérieur à 35 % : décharge d’un demi-service ;
  • coordinateur d’un projet collaboratif ou coordinateur principal investigateur d’un projet de type « ERC-SyG » : décharge de deux-tiers de service.

 

3/ Il a été également acté que le budget banalisé (qui comprend le coût des rémunérations brutes chargées des titulaires impliqué.es dans le projet et les coûts indirects du projet) sera ventilé comme suit :

  • Frais de gestion : 12% du budget global du projet (15% dans le cas d’une UMR)

Les frais de gestion permettent le fonctionnement de l’Université, ils viennent en appui aux dépenses courantes : locaux, fluides, personnels...

  • Appui à la recherche : 10%

Ils seront dédiés au recrutement de personnels en appui à la recherche ou au financement de formation (personnels administratifs et E.-C.).

  • Appui aux projets de recherche de l’Université : 35% + les reliquats en fin de projet

Cela financera des contrats doctoraux et post-doctoraux, des appels à projets ou d’autres projets dédiés à l’appui à la recherche.

  • Appui au laboratoire gestionnaire du projet européen : 10%

Ils permettront de financer l’ensemble des activités scientifiques du laboratoire.

  • CRCT/Décharge/Prime : % variable (quand cela est applicable)
  • Reliquat : en cours de projet, le reliquat peut être utilisé pour couvrir des dépenses non éligibles si les montants de l’appui au laboratoire ne suffisaient pas. S’il y a un reliquat quelques mois avant la fin du projet, il est attribué à l’appui aux projets de l’Université.

 

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  • Site européen Funding & Tenders (remplace l’ancien site Participant Portal) : accès à tous les appels à projets de l’UE et porte d’entrée pour candidater à un projet Horizon Europe
  • CORDIS : liste de tous les projets européens financés par la Commission européenne
  • ERC : site du Conseil Européen de la Recherche listant toutes les informations sur les conditions d’accès à un ERC et les projets déjà financés
  • MSCA  : site présentant l’ensemble des bourses Marie-Curie

 

Trouver un financement

Site officiel d’Horizon Europe : https://www.horizon-europe.gouv.fr

Pour être accompagné.e dans le montage de vos dossiers européens : Antoine LEFEBVRE - antoine.lefebvre15@univ-paris8.fr

 

 

 

 

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