« Ce qui hurle en nous » interroge la parole amoureuse quand elle se démultiplie, appliquée à l’écriture épistolaire et dramatique. À partir des lettres de Camus et Casarès et du Chœur des amants, les étudiant·es de l’atelier Jouer l’épistolaire explorent ce que devient l’intime lorsqu’il passe par un groupe : une voix troublée, éclatée, superposée. Que reste-t-il de l’intime lorsque plusieurs voix disent le même mot ? Où commence le “nous” quand le “je” se brouille, se superpose, se perd ? Dans « Ce qui hurle en nous », choralité et polyphonie y révèlent la confusion des identités, le glissement du “je” au “nous”, les échos, les silences et les décalages qui habitent toute écriture d’amour. Le public est invité non pas à lire ces lettres, mais à les traverser : à entendre ce qui, en elles, murmure, se répète, se perd — et parfois hurle.
 
Durée 40 mn.
Organisation : service de l’action culturelle et artistique