Les camps d’internement du Sud-Ouest de la France accueillirent, entre 1939 et 1944, plusieurs dizaines de milliers d’interné·es, issues de nombreuses diversités. Lieu(x) de désolation et de privations, les camps d’internement voient également naître des formes de solidarité multiples, expédient nécessaire à la survie des hommes, femmes et enfants qui s’y trouvent.
 
En mars 2024, des étudiant·es du département d’histoire de Paris 8 se rendent dans le Sud-Ouest afin d’explorer l’histoire des camps d’internement de la région, principalement les sites de Rivesaltes et d’Argelès-sur-Mer.
 
Lieux d’histoire(s) et de mémoire(s), témoins de plusieurs périodes tragiques du XXe siècle, ces sites témoignent d’une histoire trop peu connue. Ces camps, d’abord créés pour accueillir les réfugié·es de la guerre civile espagnole, ont ensuite accueilli différentes catégories d’interné·es et ont vu leur fonction évoluer tout au long du siècle. Réalisée par les étudiant·es à la suite de ce voyage, à partir des documents fournis par les mémoriaux, cette exposition appréhende l’histoire de ces camps d’internement, espaces coercitifs où la dureté des conditions de vie est accentuée par les phénomènes climatiques extrêmes de cette région du Sud, à travers la notion de solidarité et l’exploration de ces multiples formes d’expression. À travers la présentation des acteur·rices et des manifestations de cette solidarité, cette exposition a pour ambition de présenter une autre facette de l’histoire des camps d’internement au XXe siècle.