Rencontre - Créer en temps de crise écologique, avec Katrina Kalda


Mis à jour le 2 décembre 2024

Crédits photos : Annelise Fleuriot, Clément Darrasse, Pierre Bonnet.
 
La BU vous propose Créer en temps de crise écologique : rencontre avec Katrina Kalda, organisée par Flavia Bujor, le mercredi 4 décembre 2024 à 18h en salle de la recherche de la BU.
 
« Qu’est-ce qu’un art en temps de crise ? Qu’est-ce qu’un art qui n’aura bientôt plus personne à qui s’adresser ? »
 
Ces questions, soulevées par le roman La Mélancolie du monde sauvage (Gallimard, 2021), seront le point de départ de l’échange avec Katrina Kalda. Pourquoi continuer à créer dans le contexte de la crise écologique, et quels sont les futurs que la fiction nous permet d’imaginer – c’est-à-dire aussi de prévoir ? La discussion sera orientée par trois grandes pistes de réflexion :
  1. En quoi le roman remet-il en question une certaine conception de l’œuvre d’art (valant en elle-même et pour elle-même) ? Nous interrogerons la trajectoire de son personnage principal, Sabrina – qui sculpte, peint, photographie des objets du quotidien, des instants éphémères, avant de se mettre à teindre des tissus à partir de plantes, à broder des vêtements, à construire des kerterres etc. Ce que produit Sabrina peut être utilisé, et être fait d’une matière elle-même périssable, en quelque sorte nature culturelle (dépassant la dichotomie séparant la nature de la culture).
  2. En quoi ces lignes de partage entre nature / culture, nature / art sont retracées par l’imaginaire de la crise écologique ? Comment le roman repose-t-il à nouveaux frais le débat entre beauté artistique et beauté naturelle, voire souligne leur possible porosité ?
  3. Enfin, c’est le rôle et la place de l’artiste elle-même qu’il s’agira de réévaluer – à partir de son effacement plutôt que de l’affirmation de sa singularité, de l’agencement contingent d’un faisceau de déterminismes (de genre, de classe) plutôt que de l’idéalisation d’une vocation. La notion même d’« art » est alors susceptible d’être redéfinie dans la continuité de l’artisanat voire du travail ouvrier, en prêtant attention aux « artistes de la répétition, […] ces patients ouvriers de la matière, ces artisans qui interrogeaient les éléments de leurs doigts [...] ».

Cette rencontre est organisée par Flavia Bujor et les étudiant·es du master d’études de genre de Paris 8, avec l’aide de la bibliothèque universitaire de Paris 8, dans le cadre du séminaire Romans d’artistes féministes ?.

L’entrée est libre et ouverte à tout public sans inscription préalable.
Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le roman pour venir !
Un temps sera consacré aux questions du public.

Événements passés

4 décembre 2024 : 18h00 - 19h30

Lieu : Salle de la recherche de la BU

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