Colloque international - Parier sur l’impossible, penser avec René Schérer

Mis à jour le 29 janvier 2024
Figure de l’université de Vincennes-Paris 8, le philosophe René Schérer (1922-2023) n’a cessé de chercher à ré-ouvrir le présent, à résister aux conformismes, et à repenser : l’enfance, l’hospitalité, l’éducation, la couleur, l’image, les devenirs minoritaires et les sexualités plurielles. Ces deux journées sont consacrées à ces paris sur l’impossible, en mode utopique.
Ouvrir le présent à la chance de l’impossible, tout l’œuvre de René Schérer (1922-2023) en forme le pari. Des interrogations sur l’enfance et les lois aux questions d’hospitalité inconditionnelle, partout cette exigence utopique se fraye un chemin que ce colloque désire arpenter, en pluralité de gestes, de parcours et de voix.
Aux figures du traducteur, du philosophe et de l’enseignant se joignent celles du géographe et de l’anarchiste, du jardinier et du dessinateur, de l’acteur dans les films amis ou du ramasseur de bouts, de ficelles, autant de prismes pour montrer la richesse du regard de René Schérer , une richesse de complexité comme de scintillements. De la contestation globale à l’ordre subversif, des attractions passionnées aux utopies nomades, c’est sur un aujourd’hui hospitalier aux différences, aux marginalités, un aujourd’hui tissé de devenirs minoritaires et de sexualités plurielles que porte son attention dissidente quand les normalisations et autres injonctions sécuritaires s’imposent et écrasent tout vivant à défaut de le laisser respirer en ses porosités.
Par-delà Vincennes, les longues amitiés avec Châtelet, Guattari, Deleuze, outre la trajectoire amoureuse et de travail avec Guy Hocquenghem, voilà une œuvre avant tout critique. Celle qui, s’interrogeant sur les dispositifs pédagogiques, relève, comme Foucault l’a fait lui-même, la figure du panoptique pour caractériser notre société d’omnisurveillance. Celle qui, avec Deleuze, s’oppose à « la guerre immonde » menée par les Américains en Irak. Ou celle qui, au tournant des années 2000, réédite les textes si contemporains de Charles Fourier sur la détérioration matérielle de la planète.
Face au retour de l’ordre moral comme aux catastrophes climatiques en cours, réouvrir les textes de René Schérer comporte sans doute une part d’audace et de risque, mais de cette audace ou de ce risque qui nous déplacent, qui nous rendent étrangères et étrangers à nous-mêmes pour mieux creuser l’écart d’avec ces vagues de conformisme, l’écart d’un mince filet d’air.
Ouvrir le présent à la chance de l’impossible, tout l’œuvre de René Schérer (1922-2023) en forme le pari. Des interrogations sur l’enfance et les lois aux questions d’hospitalité inconditionnelle, partout cette exigence utopique se fraye un chemin que ce colloque désire arpenter, en pluralité de gestes, de parcours et de voix.
Aux figures du traducteur, du philosophe et de l’enseignant se joignent celles du géographe et de l’anarchiste, du jardinier et du dessinateur, de l’acteur dans les films amis ou du ramasseur de bouts, de ficelles, autant de prismes pour montrer la richesse du regard de René Schérer , une richesse de complexité comme de scintillements. De la contestation globale à l’ordre subversif, des attractions passionnées aux utopies nomades, c’est sur un aujourd’hui hospitalier aux différences, aux marginalités, un aujourd’hui tissé de devenirs minoritaires et de sexualités plurielles que porte son attention dissidente quand les normalisations et autres injonctions sécuritaires s’imposent et écrasent tout vivant à défaut de le laisser respirer en ses porosités.
Par-delà Vincennes, les longues amitiés avec Châtelet, Guattari, Deleuze, outre la trajectoire amoureuse et de travail avec Guy Hocquenghem, voilà une œuvre avant tout critique. Celle qui, s’interrogeant sur les dispositifs pédagogiques, relève, comme Foucault l’a fait lui-même, la figure du panoptique pour caractériser notre société d’omnisurveillance. Celle qui, avec Deleuze, s’oppose à « la guerre immonde » menée par les Américains en Irak. Ou celle qui, au tournant des années 2000, réédite les textes si contemporains de Charles Fourier sur la détérioration matérielle de la planète.
Face au retour de l’ordre moral comme aux catastrophes climatiques en cours, réouvrir les textes de René Schérer comporte sans doute une part d’audace et de risque, mais de cette audace ou de ce risque qui nous déplacent, qui nous rendent étrangères et étrangers à nous-mêmes pour mieux creuser l’écart d’avec ces vagues de conformisme, l’écart d’un mince filet d’air.
Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.
Contact : marie-dominique.garnier@univ-paris8.fr
Événements passés
2 février 2024
: 09h30
- 19h00
Deuxième journée
Lieu : Salle de la recherche de la BU
1er février 2024
: 09h30
- 19h00
Première journée
Lieu : Salle de la recherche de la BU