Histoire du département Arts et Technologies de l’Image

Paris 8, à la pointe de l’art numérique


Dans les années 70 et au début des années 80, l’université Paris 8 fut le terrain d’une merveilleuse rencontre qui a mené à la constitution d’une équipe de scientifiques et d’artistes assez folle pour se lancer dans une aventure expérimentale extraordinaire.

Ainsi une nouvelle formation universitaire, unique en son genre à l’époque voit le jour en 1984 à l’Université Paris 8 avec la fondation du département Arts et Technologies de l’Image (ATI). Elle doit sa création à la réunion d’enseignants-chercheurs-artistes d’origine disciplinaire différente se réunissant autour d’un projet d’enseignement et de recherche-création innovant articulant les arts plastiques et visuels aux technologies numériques : d’une part, Hervé Huitric, Monique Nahas et Michel Bret (des pionniers qui réalisaient avec leur propre logiciel des images de synthèse dans une visée artistique, dès le milieu des années 70 au Centre Universitaire Expérimental de Vincennes au sein du Groupe Art et Informatique de Vincennes, le GAIV), et d’autre part, Edmond Couchot, Marie-Hélène Tramus, Jean-Louis Boissier, Liliane Terrier, Anne-Marie Eyssartel, venant du département d’Arts Plastiques et passionnés par les possibilités des nouvelles technologies (cinétisme, vidéo, vidéo-interactive, réseaux).

Ils partageaient une idée fondamentale, celle d’offrir aux étudiants une formation les dotant d’une double compétence artistique et technique. Cette alliance de connaissances scientifiques et techniques (programmation informatique, algorithmie, savoir-faire relatifs aux technologies numériques) et artistiques (recherche-création artistique), perpétuée et renouvelée par les enseignants-chercheurs actuels d’ATI, donne aux étudiants la possibilité de développer leur propre esthétique dans des créations artistiques inédites et ainsi leur permet de s’intégrer aussi bien dans l’enseignement supérieur et la recherche, que dans le milieu professionnel de la création numérique.

En 1983, Edmond Couchot a installé dans un musée, pour la première fois en France, lors de l’exposition Electra au Musée d’Art moderne de la ville de Paris, une salle entièrement dédiée à l’art numérique en exposant des installations, des images et des films calculés sur ordinateur.

Malgré le manque de moyens et la crainte, chaque année, de ne plus avoir les financements nécessaires, leur passion, leur audace et leur persévérance, ainsi que leur envie de partager et de transmettre leurs découvertes et leurs savoirs dans ce nouvel art, ont abouti à l’ouverture puis au maintien pendant 38 ans , de l’équipe de recherche Image Numérique et Réalité Virtuelle (INREV) au sein du laboratoire AIAC et du département Arts et Technologies de l’Image (ATI) qui propose des formations de la 3e année de licence au doctorat.

Les étudiants d’ATI ont vite été reconnus en France et sur le plan international. Depuis, Kirikou, Azur Asmar, les Lapins crétins jusqu’aux Minions... en passant par les effets spéciaux de Matrix (Bullet Time effect), de Harry Potter (l’hyppogriffe), à Gravity, au Dernier Duel de Ridley Scott, à la saga Doctor strange, à la saga Avanger, ou encore au dernier Dune… ATI peut se targuer d’avoir formé des générations d’étudiantes et d’étudiants qui travaillent en France et aux quatre coins du monde à l’animation 3D, aux effets spéciaux, aux jeux vidéo, à la réalité virtuelle ou augmentée ou encore qui sont devenus enseignants-chercheurs-artistes dans des universités ou chercheurs dans des sociétés d’images de synthèse.

Jusqu’à aujourd’hui ATI a gardé un esprit de grande famille et la réussite des uns est toujours une fierté pour les autres. D’autant que le nombre impressionnant de prix internationaux obtenus s’étend d’un prix à Imagina en 1985 à l’Oscar des effets spéciaux en 2014.

Pour en savoir plus sur ATI : https://www.ati-paris8.fr/

Pour découvrir des œuvres actuelles d’étudiants : https://www.ati-paris8.fr/intensifs-master/

Recevez les actualités de l’université Paris 8