Objectifs


Ce master généraliste vise la consolidation des concepts, méthodes et techniques de la recherche en sciences sociales dans une double optique : d’apprentissage de la recherche et dans une démarche professionnelle. Il s’adresse à des étudiants salariés ou non, français ou étrangers, désireux d’acquérir de solides compétences sur le plan théorique et méthodologique en sociologie et en anthropologie, afin de s’engager ensuite vers les métiers de l’étude, de la recherche, de l’enseignement, du travail social ou de l’administration. Quatre points forts font l’originalité et la cohérence de cette formation :

  1. Un master qui met l’accent sur la mise en œuvre de savoirs théoriques adossés à l’enquête de terrain en sociologie et en anthropologie. La 1re année de master (M1), centrée sur l’acquisition des méthodes de recherche des sciences sociales à travers la réalisation d’enquêtes collectives, individuelles et de cours théoriques, se clôture par un mémoire de recherche préparatoire au mémoire de la 2nde année (M2) ou par un mémoire lié à un stage. Les deux années visant l’intégration professionnelle sont articulées autour d’un séminaire de laboratoire.
  2. Un master qui vise à forger un esprit collectif de travail au sein des enquêtes collectives de M1 ou encore à travers les ateliers d’accompagnement à la recherche ou à l’expertise professionnelle au cours des deux années.
  3. Un master résolument tourné vers l’international. Le département de sociologie a largement développé sa politique de coopération internationale. La formation favorise la mobilité étudiante et développe des accords et collaborations avec des universités européennes et hors UE. La possibilité offerte aux étudiants, en M1 et en M2, de réaliser des stages ou des semestres d’étude à l’étranger rend concrète et visible cette politique. Le parcours Anthropologie de la mondialisation renforce également cette perspective, tout comme la collaboration de nombreux enseignants-chercheurs du département à des programmes internationaux.
  4. Une ouverture aux différents secteurs et métiers de la recherche en sciences sociales. L’ensemble de cette formation de master comporte une dimension professionnalisante, en permettant aux étudiants d’acquérir les bases méthodologiques solides, mais aussi de réfléchir, dans les divers séminaires ou cours d’accompagnement collectif à leur orientation, en favorisant la rencontre avec des chercheurs et des sociologues professionnels travaillant dans différents contextes (enseignement, cabinets de conseil aux organisations, associations, ONG de développement et d’intervention sociale, syndicats, collectivités territoriales, bureaux d’étude, organismes d’enquête publics ou privés, muséologie, métiers de la culture, diplomatie culturelle, etc.). Il s’agit d’offrir une formation qui ouvre sur les différents métiers et secteurs de la recherche, non réductibles à la sphère académique.

Dans le cadre du parcours Anthropologie de la mondialisation en 2nde année de master (M2), l’accent est mis sur le développement d’un projet international par l’étudiant, sous la forme d’une enquête ethnographique ou de réflexion théorique. Ce projet doit être articulé autour des questions de la mondialisation et des enjeux des sociétés post-coloniales et multi-culturelles. La mondialisation désigne un processus historique, économique et culturel de longue durée porteurs d’enjeux qui nécessitent une remise en cause des cadres intellectuels qui ont marqué la période qui s’achève. La fin des identités simples, des catégorisations, voire des cloisonnements de l’époque moderne, laissent la place à de nouvelles identifications, de nouvelles constructions collectives (subjectives, culturelles, religieuses, politiques), de nouvelles singularités et donc de nouvelles altérités. Objet privilégié de la discipline anthropologique depuis sa fondation, cette altérité « en reconfiguration » et les bouleversements des sociétés, nécessitent une anthropologie qui permette une mise en perspective critique des sociétés et de leurs acteurs. Le parcours met en outre l’accent sur la formation aux politiques du développement et de l’environnement - en particulier sur la gestion de l’eau, sur les enjeux des circulations culturelles et techniques dans les mobilités contemporaines et sur les phénomènes de patrimonialisation. Enfin, les recompositions politiques et les enjeux de la ville monde (identités urbaines, conflits, cultures) forment un dernier volet.

La formation à la recherche est animée dans le cadre de l’UMRLavue.

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