Recherche
L’unité de recherches MUSIDANSE (Équipe d’accueil Esthétique, musicologie, danse et création musicale) est constituée d’enseignants-chercheurs, de doctorants et de chercheurs appartenant principalement aux départements de musique et de danse de l’Université Paris 8. Les programmes et activités de recherche de l’unité portent en grande partie sur la création musicale et chorégraphique, approchée selon une diversité de points de vue et de méthodes. La multiplicité des objets et la diversité des démarches correspondent à la complexité de notre époque et à la place de la musique et de la danse dans le monde.
En musique, l’unité de recherche MUSIDANSE rassemble des chercheurs de plusieurs domaines de la musicologie : analyse musicale, esthétique, histoire de la musique, informatique musicale, jazz, ethnomusicologie, musiques actuelles, dramaturgie musicale. Une telle diversité, qui correspond aux champs disciplinaires enseignés en Licence et en Master dans le département de musique de l’université Paris 8, permet une richesse des échanges et une largeur de points de vue, liées à la diversité des expériences et des champs couverts.
L’activité de l’équipe est particulièrement centrée sur la création et la recréation musicale et les multiples aspects contemporains de l’activité musicale : composition, interprétation des œuvres du passé et du présent, approche technique et esthétique, anthropologique et sociologique. La diversité et la complémentarité de ces approches nous semble aujourd’hui devenue nécessaire, tant le domaine musical apparaît à notre époque comme un phénomène complexe et multiple. Par ailleurs, l’équipe maintient au niveau de la recherche les positions qui sont celles de notre département au niveau de la formation : faire et savoir-faire, pratique et théorie, plutôt que d’être séparés comme deux champs étrangers, sont considérés comme deux versants qui s’enrichissent mutuellement. Une telle position, peut-être encore plus que pour d’autres secteurs, nous semble fondamentale en ce qui concerne les disciplines artistiques. Aussi l’équipe est-elle constituée pour une bonne part de membres qui sont à la fois producteurs et chercheurs, artistes (créateurs ou interprètes) et théoriciens.
Plusieurs chercheurs sont également artistes et développent des projets de recherche-création. En approfondissant les relations entre réflexion esthétique, acquisition de savoirs techniques ou technologiques et contenus socioculturels, MUSIDANSE encourage la construction de liens entre réflexion analytique et expérimentation artistique. Les méthodes de recherche et de création employées au sein de l’unité visent à développer une pensée et une pratique de la musique, du son, de la danse et du geste à même de s’adapter aussi bien à des objets historiques qu’aux productions artistiques les plus contemporaines.
MUSIDANSE est une équipe d’accueil de doctorants inscrits à l’école doctorale EDESTA. Tissant des relations fortes avec son environnement immédiat (EUR ArTeC, CRR d’Aubervilliers, Pôle Supérieur 93, Pôle Supérieur Boulogne-Billancourt, …), elle s’inscrit également dans des réseaux nationaux et internationaux.
Depuis 2020, MUSIDANSE est composée de quatre équipes internes : Création et interaction (C.et.I) ; Composition, interprétation, scène, improvisation (CISI) ; Centre de recherche en informatique et création musicale (CICM) ; Danse, geste et corporéité.
Enseignements prévus en lien avec la Recherche
Chaque étudiant en Master 2 du parcours Théories et Pratiques de la Musique devra valider un des trois séminaires doctoraux proposés par les enseignants habilités à diriger des recherches (24 heures) :
- Séminaire doctoral “Informatique et création musicale” : le séminaire abordera les méthodologies de la création comme activité de recherche, la recherche fondée sur la création artistique, la création et recherche orientée projet mêlant informatique et création musicale, l’auto-évaluation de la maturité artistique et/ou technologique d’un projet dont on est porteur. On alternera des séances de présentation de projets en cours avec des exposés des travaux des doctorant(e)s participant au séminaire, ou encore des présentations de chercheurs/chercheuses invité(e)s. Certaines séances constitueront les soutenances blanches de doctorant(e)s proches de leur soutenance. Les thématiques des musiques mixtes, de la symbiose, de la captation des signaux électriques du corps et du cerveau pour faire de la musique et de l’intelligence artificielle sont au cœur du séminaire.
- Séminaire doctoral “Écritures et interprétation de la musique” : ce séminaire doctoral vise l’étude des processus créatifs déployés au sein des « écritures » musicales modernes et contemporaines, ainsi que la manière dont ces processus sont incorporés dans toutes formes de réalisations. La réflexion portera donc sur la chaîne entière de la création musicale, de l’écriture à la performance en passant par ses possibles interprétations. Les séances de ce séminaire, conçu comme un lieu de travail et d’échanges, seront assurées par les deux enseignants responsables, par des chercheurs et des doctorants du Cisi (Composition, improvisation, scène, interprétation) ainsi que par des intervenants extérieurs 11 séances seront déployées sur les deux semestres, tous les quinze jours. Le programme précis sera donné lors de la première séance.
- Séminaire doctoral “Arts, écologies, chaosmos” : ce séminaire doctoral se centrera à la fois : a) sur le projet "Arts, écologies, transitions. Construire une référence commune", qui souhaite accompagner certaines évolutions notables du champ des arts ainsi que du champ des discours théoriques sur l’art, évolutions qui, récusant l’enfermement de ce dernier dans la sphère du « surplus civilisationnel », sont à l’écoute de questionnements découlant des crises écologique, économique, sociale ainsi que de la crise des représentations que nous traversons ; b) sur une anthropologie de la singularité et de l’être-en-commun : quelle distance sépare le terrible constat de désenchantement du monde dressé par Max Weber, de l’exhortation d’André Breton à le réenchanter, avec tout ce que cette volonté de sacralisation comporte d’aveu tragique et d’appétit mirifique ? Et, dans cette distance, où foisonnent de nombreux mythes de l’Occident, quelles altérités nous transforment et se transforment – qu’il s’agisse de minorités culturelles, de mouvements politiques et/ou de courants artistiques ?