1mois/1expo : Quentin Cailliez Le Cloirec - Février 2024



Mis à jour le 29 janvier 2024
Quentin Cailliez Le Cloirec a 21 ans. Il vit et étudie à Paris. Après avoir suivi la classe préparatoire de l’école professionnelle supérieure d’arts graphiques (Ivry-sur-Seine), il a intégré l’École Nationale supérieure des Beaux Arts de Paris en 2021, et étudie depuis au sein de l’atelier de photographie d’Éric poitevin.
 
Sa pratique est avant tout picturale. En effet, il produit surtout des peintures à l’huile et des dessins. Si la photographie a toujours été présente dans son travail, il a fallu du temps pour qu’il lui accorde la place qu’elle occupe aujourd’hui.
 
En arrivant aux Beaux Arts de Paris, il refuse de s’installer dans un atelier de peinture, et décide alors de rejoindre Éric Poitevin, trouvant ainsi sa place au sein des photographes. Il envisage alors de questionner davantage les images à la source de son travail, sa peinture deviendrait naturellement plus complexe, plus recherchée. Cette ambiguïté de sa présence chez des photographes l’a amené naturellement vers une production de photographies, comme de peintures, en noir et blanc.
 
Il pratique exclusivement de l’argentique. Celle-ci l’a d’abord forcé à ralentir mes images, ralentir le choix, et il aime laisser du temps entre le moment de la capture de l’image et celui de son travail au laboratoire. Depuis maintenant 2 ans, il a produit des dizaines de photographies argentiques, parfois présentées lors de vernissage, ou souvent gardées pour lui-même. La série de photos qu’il présente est le résultat de ce travail.
 
Ces photos, il les a prises à Paris, et à différents coins de l’Europe. Il les voulaist au premier abord très urbaines, mais c’est en voyageant qu’il a réalisé à quel point la nature, son étendue, et son silence l’inspiraient et faisaient office, chez lui, de déclencheur. Il tente de faire une photographie silencieuse, parfois inquiétante, mais apaisée. Avec le temps, ses photos se sont beaucoup éloignées de sa pratique picturale, la présence humaine n’y a pas sa place, elle interroge peut-être par son absence.
 
Sa photographie est itinérante, elle ne parle pas du quotidien. C’est une photographie de moments dédiés, de retour au réel, en dehors de l’atelier. Ses photos sont sombres, parfois presque éteintes. Il aime la force de la lumière quand on ne fait que la deviner. Il aime aussi assumer la matérialité de la photographie, de la pellicule. Lorsque il développe ses films, il laisse volontairement des traces de doigts, de poussières, de chimie, pour ensuite les rendre visibles lors du scan. Scanner ses pellicules lui permet de jouer aussi sur un grain particulier, un grain supposé aléatoire au départ, luttant contre celui du numérique.
 
Il aime le voir apparaître lors des tirages, sa façon de perturber l’image, au même titre que ces éclats de poussière devenant comme des petites étoiles sur la surface du papier. C’est dans ces imperfections, choisies mais aléatoires, comme une forme de chaos contrôlé, qu’apparaît une tension, parfois même une abstraction dans ses tirages.

Informations pratiques

Instagram : @quentin_cailliezlecloirec

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