Master Psychanalyse
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Psychanalyse
- Formation initiale
- Formation continue
- Alternance
- Enseignement à distance
- Objectifs
- Compétences
- Critères d’admission
- Programme
- Modalités de contrôle des connaissances
- Stage
- Recherche
- Partenariats et échanges internationaux
- Et après ?
Le Master mention Psychanalyse est tout particulièrement destiné à ceux qui souhaitent se former à la psychanalyse, à ses concepts fondamentaux et à la lecture des textes psychanalytiques, afin d’éclairer leur pratique (actuelle ou future) pour mieux s’y repérer.
Il s’attache à l’étude et au développement de l’enseignement de Freud et de Lacan. Celui-ci a pour objectif de transmettre un enseignement conceptuel de la psychanalyse, à partir de l’étude des textes de Freud et de Lacan, mais aussi de mettre à l’épreuve des problématiques contemporaines (celle des nouveaux symptômes rencontrés dans la clinique, celle du gender, celle de l’identité, celle de l’articulation du politique et la psychanalyse), les apports freudiens et lacaniens.
En effet, la formation du psychanalyste relève d’abord de la cure personnelle et d’un contrôle de la pratique articulé à partir de la formation par la cure, enfin d’une formation clinique qui tient compte de cette dimension subjective et qui ne peut donc être dispensée à l’université ni évaluée dans ce cadre. Toutefois, cette formation ne peut se faire sans apports théoriques ni sans viser le développement de la recherche dans le champ de cette discipline.
Il s’agit d’y développer une formation par la recherche et à la recherche. Le savoir freudien, en effet, n’est pas réductible à un corps de doctrine clos et définitivement constitué. Il s’agit d’en explorer les développements contemporains, notamment les conséquences de l’apport de Lacan dont l’enseignement reste encore à éclairer, en particulier dans ses conséquences pour la clinique contemporaine.
Il accueille un public très diversifié, composé d’étudiants souvent déjà diplômés dans le champ de la santé mentale (psychologues, psychiatres, infirmiers, éducateurs, orthophonistes, enseignants...) qui viennent compléter leur formation professionnelle initiale. Il complète en conséquence la formation de tous les professionnels et futurs professionnels de la santé, c’est-à-dire les professions médicales et paramédicales (professions de soins ou professions de rééducation et de réadaptation), et notamment les psychologues, les psychothérapeutes, les psychanalystes, les médecins, psychiatres ou non, les infirmiers, les aides-soignants, les orthophonistes, les psychomotriciens, les ergothérapeutes, aussi bien que tout professionnel du champ socio-éducatif.
Pour les praticiens, qui travaillent ou travailleront dans le domaine de la santé mentale, la formation les aide, à la lumière de la théorie et de la pratique psychanalytique, à :
- aborder le symptôme comme un fait de discours
- écouter la souffrance du patient et permettre à la parole de produire des effets autrement plus cruciaux pour le sujet que sa soumission à la toute-puissance chimique
- mettre en œuvre des formes appropriées d’intervention, notamment thérapeutique, et de suivi.
- Mise en œuvre d’actions d’accompagnement orientées par la psychanalyse, notamment dans le cadre d’une relation individuelle praticien/patient et son suivi
- Recherche et rédaction d’un mémoire autour d’une problématique liée à la psychanalyse
- Décrire et discuter les concepts fondamentaux de la psychanalyse
- Développer une approche critique des travaux des différents courants psychanalytiques
- Analyser et apprécier le discours psychanalytique vis-à-vis des autres sciences
- Synthétiser et comparer les apports des sciences dites dures et des sciences sociales sur les thèmes que traite la psychanalyse
- Structurer et développer une critique argumentée des apports des autres sciences
- Examiner les connexions de la psychanalyse avec les sciences humaines
- Mettre en perspective de façon critique les textes fondateurs de la psychanalyse dans le contexte contemporain
- Réaliser des actions d’analyse par la psychanalyse selon les besoins des personnes
Compétences transversales
- Identifier les usages numériques et les impacts de leur évolution sur le ou les domaines concernés par la mention
- Se servir de façon autonome des outils numériques avancés pour un ou plusieurs métiers ou secteurs de recherche du domaine
- Mobiliser des savoirs hautement spécialisés, dont certains sont à l’avant-garde du savoir dans un domaine de travail ou d’études, comme base d’une pensée originale
- Développer une conscience critique des savoirs dans un domaine et/ou à l’interface de plusieurs domaines
- Résoudre des problèmes pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles procédures et intégrer les savoirs de différents domaines
- Apporter des contributions novatrices dans le cadre d’échanges de haut niveau, et dans des contextes internationaux
- Conduire une analyse réflexive et distanciée prenant en compte les enjeux, les problématiques et la complexité d’une demande ou d’une situation afin de proposer des solutions adaptées et/ou innovantes en respect des évolutions de la règlementation
- Identifier, sélectionner et analyser avec esprit critique diverses ressources spécialisées pour documenter un sujet et synthétiser ces données en vue de leur exploitation
- Communiquer à des fins de formation ou de transfert de connaissances, par oral et par écrit, en français et dans au moins une langue étrangère
- Gérer des contextes professionnels ou d’études complexes, imprévisibles et qui nécessitent des approches stratégiques nouvelles
- Prendre des responsabilités pour contribuer aux savoirs et aux pratiques professionnelles et/ou pour réviser la performance stratégique d’une équipe
- Conduire un projet (conception, pilotage, coordination d’équipe, mise en œuvre et gestion, évaluation, diffusion) pouvant mobiliser des compétences pluridisciplinaires dans un cadre collaboratif
- Analyser ses actions en situation professionnelle, s’autoévaluer pour améliorer sa pratique dans le cadre d’une démarche qualité
- Respecter les principes d’éthique, de déontologie et de responsabilité sociale et environnementale
L’accès en master est possible :
- pour les titulaires d’une licence littéraire ou scientifique (accès en master 1)
- pour les titulaires du master 1 (accès en master 2)
- par validation des études, expériences professionnelles ou acquis personnels (décret 2013-756 du 19 août 2013) : accès sans avoir le diplôme requis, compte tenu des études, des acquis personnels et des expériences professionnelles
- par validation des études supérieures accomplies, notamment à l’étranger
Il sera apprécié :
- l’adéquation du projet de recherche avec la formation
Cette appréciation sera fondée en premier lieu sur l’examen du dossier comprenant :
- le projet de recherche
- un CV
Elle sera fondée en second lieu sur un entretien.
Pré requis
L’admission est soumise à la vérification que le futur étudiant possède une formation préalable dans le domaine de la psychanalyse permettant de suivre nos enseignements et de développer une recherche conceptuelle et/ou clinique.
Modalités d’admission
Les modalités d’admission varient en fonction de la situation de chaque candidat (nationalité, pays de résidence, âge, type de diplôme, diplôme français ou étranger, candidat déjà ou jamais inscrit dans l’enseignement supérieur français, …). Pour connaître la procédure qui correspond à votre profil, connectez-vous sur le site de l’Université https://www.univ-paris8.fr/-Candidature-inscription-
Le volume horaire global du master (M1+M2, hors stage) est de 525 heures (312 heures en M1 et 213 heures en M2).
Le cursus comprend des éléments pédagogiques spécifiques :
Les cartels
Nous incitons les étudiants à travailler en petits groupes, selon la formule inventée par Lacan pour l’étude de la psychanalyse. Des semaines sont consacrées à ce travail dans le cours de l’année. Le travail fourni est en lien avec le travail de recherche et évalué lors de la soutenance.
Les étudiants de Master 2 peuvent effectuer un stage OU participer aux conversations cliniques.
Les conversations cliniques
En Master 2, les étudiants peuvent choisir entre un stage ou un EC intitulé « Conversation clinique ». Celles-ci ont lieu dans un service hospitalier (cinq services sont associés au département par convention). Un psychanalyste s’entretient avec un patient (dont on s’est assuré du consentement) en présence du personnel du service et d’un petit nombre d’étudiants. L’entretien a pour fonction d’éclairer le service sur les questions que le personnel se pose concernant la prise en charge du patient, de lui permettre à lui-même de préciser et d’éclairer ce qui l’a conduit à cette hospitalisation et de saisir ses points d’appui importants pour l’avenir. La conversation permet une formation à l’entretien psychanalytique pour nos étudiants. La conversation est suivie d’une discussion avec le service.
Le cadre général des modalités de contrôle des connaissances qui s’appliquent à l’université Paris 8 est voté pour chaque année universitaire en Commission de Formation et de la Vie Universitaire. Ces modalités peuvent être complétées par chaque formation dans une annexe afin de tenir compte de leurs spécificités et de leurs orientations pédagogiques.
Afin de prendre en compte les difficultés spécifiques que peuvent rencontrer certains étudiants en raison d’une activité professionnelle ou de situations particulières notamment de handicap, un aménagement du contrôle continu est proposé au sein de la formation.
Les modalités de contrôle des connaissances et leurs annexes sont communiquées aux étudiants de préférence avant le début des cours ou au plus tard trois semaines après le début de ceux-ci.
Elles sont également accessibles sur https://www.univ-paris8.fr/Regles-de-scolarite-et-d-examens)
Pour le stage, la durée minimale est de 39 heures par semestre (la plupart du temps la durée est plus longue, à la demande du stagiaire).
Les missions sont définies par l’institution d’accueil (hôpitaux psychiatrique ou général, institutions de la santé mentale, dans le domaine médico-social ...) : stage d’observation, entretien clinique, travail institutionnel avec l’équipe, participation aux réunions cliniques, transmissions etc.
Le stage est encadré par un tuteur sur le lieu de stage et un référent parmi les enseignants-chercheurs du département.
Le stage ne donne pas lieu à une évaluation spécifique mais il est pris en compte lors de la soutenance du mémoire.
Adossement à la Recherche
Le département de psychanalyse est adossé au laboratoire de La Section clinique (EA 4007) de l’université Paris 8. Le laboratoire est rattaché à l’École doctorale « Pratique et théorie du sens » (ED 31).
L’École Doctorale Pratique et théorie du sens qui est l’une des quatre écoles doctorales de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, est la plus volumineuse en nombre d’unités de recherche.
L’équipe de la Section clinique inscrit son travail autour de trois axes majeurs : celui de l’étude renouvelée des concepts lacaniens (du premier au dernier enseignement de Lacan), celui de la clinique contemporaine et des nouveaux symptômes, et celui de la connexion entre politique et psychanalyse à partir des textes freudiens et lacaniens pour interroger les ressorts du malaise dans la civilisation. Les principales thématiques scientifiques de l’équipe sont en prise directe avec les nouveaux enjeux contemporains, questionnant le déni croissant de la subjectivité et de l’inconscient, les questions de genre et de sexuation, les nouveaux rapports au sexuel, les nouvelles identités de genre, l’impact des nouveaux discours et le surgissement de nouvelles revendications. D’autres thématiques sont également interrogées : les psychoses et les folies contemporaines, la question des normes et de leur subversion, et enfin les questions éthiques à l’heure des nouveaux enjeux sociétaux.
La section clinique reste l’une des rares équipes entièrement orientées par la psychanalyse et l’apport conceptuel de Jacques Lacan. La recherche menée dans cette équipe repose sur une éthique fondamentale : elle est universitaire, systématique et graduée ; elle est menée par des responsables qualifiés ; elle est articulée à des enseignements sanctionnés par des diplômes. Mais cette recherche et l’enseignement qui lui est lié n’autorisent pas pour autant l’exercice de la psychanalyse qui relève de la seule expérience privée de la cure analytique.
La formation du psychanalyste ne peut se faire sans apports théoriques ni sans viser le développement de la recherche dans le champ de cette discipline. Il s’agit d’y développer une formation par la recherche et à la recherche. Le savoir freudien, en effet, n’est pas réductible à un corps de doctrine clos et définitivement constitué. Il s’agit d’en explorer les développements contemporains, notamment les conséquences de l’apport de Lacan dont l’enseignement reste encore à éclairer, en particulier dans ses conséquences pour la clinique contemporaine.
Enseignements prévus en lien avec la Recherche
Depuis le recrutement des étudiants pour lequel on demande dès l’entrée en 1ère année un projet de recherche jusqu’à la diplomation, le déroulement du parcours en master s’inscrit fortement dans une perspective recherche. Afin d’accompagner au mieux les étudiants dans cette posture, les enseignements sont décloisonnés et les étudiants sont vivement invités à assister à des conférences, des séminaires organisés par l’équipe ou l’école doctorale. Cette organisation pédagogique facilite grandement les échanges entre étudiants. Les cours et les séminaires de recherche présentent des enseignements théoriques et cliniques visant à approfondir les domaines fondamentaux de la psychanalyse (théorie, clinique, connexions avec les autres champs, enjeux politique).
Les « cours » sont dédiés à des questions de base : lecture d’un texte de Freud, d’un séminaire de Lacan, étude des concepts fondamentaux (angoisse, inconscient etc.),
Les « séminaires » abordent des points encore peu explorés (tout dernier enseignement de Lacan, topologie, sinthome etc.). Les cours et les séminaires supposent un échange soutenu avec les étudiants (participation orale, apports de documents, préparation en amont, exposés).
Enfin, chaque cours est validé par un essai (un devoir entre 10 et 12 pages), et l’année est validée par un mémoire. Les étudiants bénéficient d’un encadrement individuel.
Universités et écoles
Kairos
Le Département de psychanalyse a développé des partenariats avec le groupe transdisciplinaire Kairos, lui-même issu de l’association de deux équipes. Kairos a en effet été créé en 2011 par deux équipes de recherche de l’Université Rennes 2 (EA 3208 Arts Pratiques et Poétiques, et EA 4050 Psychopathologie, nouveaux symptômes et lien social). Ses membres fondateurs sont Laetitia Jodeau-Belle (MCF, Psychopathologie), Yohan Trichet (MCF-HDR, Psychopathologie), Joseph Delaplace (PR, Musicologie) et Christiane Page (PR, arts du spectacle, théâtre).
Le partenariat a développé un projet de recherche intitulé « Création artistique, crise, et malaise dans la civilisation » qui a donné lieu à une convention avec notre équipe. C’est dans ce cadre que nous avons organisé, en collaboration avec Kairos, la journée « Notre tragique ». Nous participons également à leurs publications.
Partenariats universitaires internationaux (voir internationalisation)
Partenaires socio-économiques
Les unités cliniques
Nous travaillons en lien étroit avec des structures hospitalières, au nombre de 5, qui accueillent nos étudiants pour des conversations cliniques : entretien psychanalytique avec un patient en présence de l’équipe et d’un petit groupe d’étudiants, ces entretiens visent à aider l’équipe dans la prise en charge de ce patient et de former les étudiants à l’entretien clinique, aux grandes structures psychiques et à la spécificité de l’abord psychanalytique en psychiatrie.
En outre, le laboratoire a intégré plus spécifiquement dans le cursus de Master cinq présentations cliniques à partir duquel se développe un lien de recherche entre l’équipe de recherche et les trois unités cliniques dans lesquelles elles se tiennent.
Il s’agit d’une pratique qui s’inscrit dans une filiation psychiatrique des présentations de patients telle qu’elle se pratiquait à la Salpêtrière ou à Saint-Anne (avec notamment J. Lacan). Chacun des entretiens est mené par un enseignant chercheur formé à la clinique psychanalytique en présence des soignants et des étudiants. La séance n’est jamais filmée. L’accord préalable du patient, ou le cas échéant des parents s’il est mineur, est obligatoire. Enfin, un engagement de confidentialité est établi avec les étudiants présents sur place.
Depuis 2021 les conversations cliniques, au nombre de 5, sont tenues dans les établissements hospitaliers suivants :
La conversation clinique de Clamart (le jeudi matin, 3H), au Groupe hospitalier Paul-Guiraud-Clamart (service 92G19, Dr Hélène Monsonégo) à Clamart.
La conversation clinique de Suresnes (le jeudi matin, 3H), au Centre d’Accueil et de Soins pour adolescents (CAS) Galileo (rattaché au centre Hospitalier Théophile Roussel, service de psychiatrie infanto-juvénile, secteur 92103, service du Dr Raphaël Boussion) à Suresnes.
La conversation clinique de Villejuif (le vendredi matin, 3H), au Groupe Hospitalier Paul-Guiraud (Secteur 94G15, Service XV du Dr Christelle Garry) à Villejuif.
La conversation clinique de Ville-Evrard (le vendredi matin, 3H), à l’EPD de Ville-Evrard (unité d’hospitalisation, secteur 93G06 Le Clos Bernard, service du Dr Fabrice Pécot) à Aubervilliers.
La conversation clinique de Begin (le mercredi matin, 3h), à l’Hôpital militaire de Begin (Service Hôpital d’instruction des Armées (HIA) Bégin. Service du Dr Bertrand Lahutte), 69 av. de Paris, 94163 Saint Mandé.
Les conversations sont ouvertes aux étudiants de Master 2, aux étudiants en année préparatoire au doctorat, aux doctorants, et aux étudiants du cycle « clinique psychanalytique ».
L’École de la Cause freudienne
L’École de la Cause freudienne, association reconnue d’utilité publique, fondée par Jacques Lacan en 1981, compte environ 300 membres implantés essentiellement en France et en Belgique. Elle s’attache à maintenir vivant l’enseignement de Jacques Lacan et la psychanalyse.
Certains membres de l’équipe y occupent ou y ont occupé des responsabilités et d’autres ont également présidé à la direction scientifique de Congrès, ou de revues.
Le réseau de sections cliniques (UFORCA)
Nous participons également aux réseaux des sections cliniques du champ freudien (UFORCA) dans lequel nous occupons des responsabilités et tenons des enseignements et au réseau de l’Institut de l’enfant.
Les Sections Cliniques ont pour but d’assurer un enseignement fondamental de psychanalyse, tant théorique que clinique, destiné aux travailleurs de la Santé mentale, psychiatres, médecins, psychologues, psychanalystes, intéressé-e-s par ce savoir particulier. Les enseignements des sections cliniques sont organisés autour de trois composantes (présentation clinique, séminaire théorique, séminaire pratique) qui amènent à collaborer avec de nombreuses institutions. Ainsi, les chercheurs-chercheuses de l’équipe tiennent des présentations cliniques dans les hôpitaux dans lesquelles ils-elles collaborent avec les équipes soignantes en charge du ou de la patient-e à partir de la question posée par le diagnostic et le traitement. La participation des chercheurs-chercheuses du laboratoire aux séminaires théoriques et pratiques des sections cliniques permet également d’être au plus près de l’étude des entités cliniques – histoire de la clinique dans ses changements et ruptures – dans leur rapport à la structure et de présenter l’usage actuel des catégories dans la pratique qui est la nôtre.
Dans ce cadre, les chercheurs-chercheuses de l’équipe participent régulièrement à la journée annuelle du réseau UFORCA qui regroupe l’ensemble des antennes cliniques en France et à l’étranger.
Certains collègues y exercent des responsabilités : Caroline Doucet, responsable du bureau de la Section clinique de Rennes et à ce titre organisation et coordination des sessions annuelles de formation et des journées d’étude annuelles : « Le plus particulier du cas », juin 2021 ; « L’ambiance de l’interprétation », juin 2022.
Les Centres psychanalytiques de consultations et de traitement (CPCT)
La plupart d’entre nous participent également au réseau de CPCT. Ces dispositifs – les Centres psychanalytiques de consultations et de traitement – permettent de faire état des résultats de la méthode analytique, de son efficacité thérapeutique, à partir de dispositifs en prise directe avec le social. Ces centres reçoivent les patients gratuitement pour un nombre de séances limitées et ils permettent par là même une ouverture de la psychanalyse sur le champ social. Ils constituent également un dispositif de recherche expérimental sur les thérapies brèves. Ainsi, nombre d’enseignant.e.s du département interviennent régulièrement ou ponctuellement dans les CPCT, soit comme consultants, soit au titre de la direction ou de trésorière de l’association qui gère un CPCT. Les enseignants du département interviennent également dans d’autres institutions du champ freudien pour dispenser des enseignements sur différentes thématiques qui reprennent la spécificité de la clinique qu’on rencontre en ces lieux : le transfert au CPCT, être parent aujourd’hui, la place des objets, la clinique sous transfert au CPCT, la demande, l’inconscient éclair, la temporalité, etc.
Le master Psychanalyse permet une poursuite d’études en Doctorat de psychanalyse, rattaché à l’École Doctorale “ Pratiques et Théories du sens ”.
Ce Master est tout particulièrement destiné à ceux que leur pratique (actuelle ou future) confronte à un réel - l’angoisse, le corps souffrant, le délire - d’autant plus incommode à supporter ce que c’est de son exclusion, de sa méconnaissance ou de son rejet que se fonde le confort de la réalité.
Il complète en conséquence la formation de tous les professionnels et futurs professionnels de la Santé, c’est-à-dire aussi bien les professions médicales que paramédicales (professions de soins ou professions de rééducation et de réadaptation), et notamment les psychologues, les psychothérapeutes, les psychanalystes, les médecins, psychiatres ou non, les infirmiers, les aides-soignants, les orthophonistes, les psychomotriciens, les ergothérapeutes, ainsi que tout professionnel du champ socio-éducatif.
Pour les praticiens, qui travaillent ou travailleront dans le domaine de la Santé mentale, il s’agit que la formation les aide, à la lumière de la théorie et de la pratique psychanalytique, à :
- aborder le symptôme comme un fait de discours
- écouter la souffrance du patient et permettre à la parole de produire des effets autrement plus cruciaux pour le sujet que sa soumission à la toute-puissance chimique
- mettre en œuvre des formes appropriées d’intervention, notamment thérapeutique, et de suivi
La formation qui se propose de conjoindre une réflexion épistémologique, critique, théorique sur la psychanalyse à une ouverture à la clinique psychanalytique, n’est pas, comme telle, professionnalisante, puisque tout psychanalyste doit d’abord et avant tout accomplir une psychanalyse personnelle, en obtenant sa reconnaissance au sein même d’une association psychanalytique. Néanmoins, dans le décret de loi de juillet 2010 sur la formation des psychothérapeutes, le gouvernement a reconnu l’intérêt professionnel du Master de Psychanalyse de l’université Paris 8 en donnant aux titulaires de ce Master et au même titre que les titulaires du Doctorat de médecine ou du Master de psychologie, la possibilité de s’inscrire ensuite, s’ils le souhaitent, dans une formation agréée de psychothérapeute.
Responsables de la mention
Aurélie PFAUWADEL
Damien GUYONNET
Capacité d’accueil
En M1 : 60
En M2 : 60
UFR de rattachement
UFR Sciences de l’éducation, psychanalyse et français/langue étrangère (SEPF)
Secrétariat
Bât. A, salle 454
Tél. 01 49 40 68 00
psychanalyse@univ-paris8.fr
https://ufr-sepf.univ-paris8.fr/-psychanalyse-
Code RNCP : RNCP34851