Crédit photo : Alicia Niochaut, Body Double.
 
Alicia Niochaut expose son travail sur le campus de Saint-Denis au cours du mois d’octobre 2025, dans le cadre du dispositif 1mois, 1expo. Diplômée de l’école EFET de photographie, Alicia rejoint le master écologie des arts et des métiers à l’université Paris 8.
 

« La nature fait elle bien les choses ? C’est en me transformant que je me sens moi-même. L’apparat me révèle. […] On s’empare de symboles : religieux, de genre, de statut social, d’origines… La transformation est-elle une manière de se réincarner ou de se réinventer ? Avons-nous tous une seconde nature ?
Le jeu du soi, le souffle d’une nouvelle naissance qui renforce l’identité mère.
Un instant, avant que ce soit fini. Et je retourne au moi. Le basique. Ma première nature. »

A propos de l’artiste

Depuis son intégration à l’école EFET en 2022, Alicia Niochaut s’empare des procédés anciens et attache un soin particulier au choix des supports. Elle cultive une approche hybride des pratiques et des gestes.
 
En octobre 2024, son projet Chimères est présenté lors de l’exposition Au-delà de l’instant, organisée par Precilia ANGO. Parallèlement, depuis cette même année, elle suit des cours du soir à l’École du Louvre et se passionne pour l’histoire de l’art après avoir réalisé un stage au Centre de recherche et de restauration des musées de France. À cette occasion, Alicia découvre l’imagerie scientifique et l’utilisation des archives dans l’art, sujets sur lesquels elle commence plusieurs séries croisant documentaire et fiction.

A propos de la série

Body double est issue de deux séries, Chimères et Madones, qui reposent sur la mise en scène et la théâtralité, deux thèmes centraux dans son travail. À travers elles, Alicia Niochaut aborde nos rapports à l’apparence et à l’identité ; ce que l’on est et ce que l’on devient. Ce sont des histoires de métamorphose. 
 
Parfois métaphoriques, les photos interrogent les doubles standards du féminin et du masculin en tentant plutôt de bousculer les codes genrés et en mettant en valeur l’acte de métamorphose et de performance de la scène drag, ou encore en parodiant la figure de la vierge Marie.
 
Alicia Niochaut dévoile les étapes de la transformation des artistes en capturant les moments suspendus entre la préparation et la performance scénique. Ses photographies mêlent visages et jeux de lumière en dialoguant subtilement avec des fleurs. Il y a, dans cette série comme dans le drag, quelque chose à trouver de soi, une invitation à contempler et une proposition à s’ouvrir à la métamorphose.