Zohreh Sadati expose son travail sur le campus de Saint-Denis au cours du mois de décembre 2025, dans le cadre du dispositif 1mois, 1expo. Artiste visuelle, photographe iranienne et étudiante en arts plastiques à l’université Paris 8, sa démarche artistique croise l’intime et le visuel.

À propos de l’artiste

Zohreh Sadati développe une pratique artistique centrée sur la photographie, souvent en dialogue avec d’autres médiums visuels. À travers sa série, elle interroge les notions d’identité, de mémoire et de transformation. Elle s’efforce de traduire par l’image des récits qui oscillent entre le visible et l’invisible, entre le silence et l’expression. 

À propos de la série

Réalisée durant l’hiver 2024 à Aarhus, au Danemark, « Tout ce que Décembre portait, c’était la solitude » est une série photographique qui explore les contours de la solitude. Zohreh Sadati ne se la représente pas comme un manque ou un isolement, mais comme un état dense traversé à la fois par l’amour, la perte ou la mémoire.
 
Les photographies naissent d’une atmosphère froide et silencieuse où la faible lumière, le flou et le calme qui s’en dégagent offrent un terrain propice à la réflexion intérieure. Dans cet espace, l’artiste fait de l’absence son véritable sujet. Les paysages vides et les foules anonymes interrogent la distance qui la sépare de ses origines. Cette solitude, habitée par la nostalgie, ouvre un processus de transformation : la perte agit ici comme une présence qui réorganise silencieusement la perception de soi et du monde.
 
Tantôt oppressante, tantôt apaisante, la solitude de Zohreh Sadati se construit dans la tension entre le familier et l’étranger, à la fois entre la distance et l’intimité et entre la présence et le manque. Selon l’artiste, il y a à voir, dans ses photos, les « impressions abstraites des émotions humaines, des décors où le froid extérieur invite à cherche ce que l’absence cache ou dévoile. »
 
« Tout ce que Décembre portait, c’était la solitude » est une invitation à méditer sur ces moments où le silence et le retrait offrent la possibilité sincère de se confronter à soi-même. Ce sont des instants où la nostalgie, l’éloignement des racines et l’expérience de la perte ouvrent la voie à un nouveau dialogue intérieur.