Master Médiation culturelle, patrimoine et numérique
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Patrimoine et musées
Parcours : Médiation culturelle, patrimoine et numérique

- Formation initiale
- Formation continue
- Alternance
- Enseignement à distance
- Objectifs
- Compétences
- Critères d’admission
- Programme
- Modalités de contrôle des connaissances
- Stage
- Recherche
- Partenariats et échanges internationaux
- Et après ?
Le Master dotera les étudiants des connaissances et des outils nécessaires pour leur permettre d’initier, de développer et de diriger des projets en lien avec les musées, notamment dans le domaine des nouveaux médias : projets de médiation, événements et projets de relations publiques, développements de services culturels, etc. Cette formation, intègre plusieurs domaines de compétences clés (culture, muséologie, patrimoine, médiation culturelle et technologies de l’information et de la communication) permettant aux étudiants - 20 chaque année - de s’insérer au sein du champ culturel et de s’adapter à ses futurs développements :
- Connaissance de la culture, de l’organisation des institutions culturelles, de leurs fonctions, de leur financement ;
- Connaissance des outils liés à la gestion (planification, marketing, cahier des charges, suivi de projets, gestion financière), afin de développer des projets culturels (expositions, événements, projets de médiation) ;
- Connaissance des technologies de l’information et de la communication (connaissances globales en matière de codage et de mise en place d’applications numériques), afin de développer des projets numériques.
Cela conduit à renforcer les enseignements en patrimoine, médiation culturelle et muséologie mais aussi à la création d’un nouveau partenariat avec la mention en Humanités Numériques de l’UFR STN et certains de ses parcours dans une optique de complémentarité et de mutualisation avec des formations proches de nos préoccupations.
Les étudiants suivront des enseignements en sciences humaines (muséologie, médiation culturelle, patrimoine), en langues (anglais) et en humanités numériques (traitement de l’information et des images, conception de dispositifs numériques de médiation culturelle).
La formation entend donc s’inscrire dans le développement récent des recherches sur les institutions et les musées, sur l’histoire des musées et du patrimoine, ainsi que sur les politiques culturelles. Elle vise à une insertion professionnelle dans le domaine de la valorisation du patrimoine sous toutes ses formes, scientifique, historique, artistique.
Elle entend enfin développer une approche historique et anthropologique des phénomènes patrimoniaux en termes d’institutions et d’organisations, d’appropriation et d’appartenance.
Objectifs pédagogiques
Tant en stage qu’en cours et en atelier, les étudiants sont appelés à œuvrer à la croisée du patrimoine et du numérique, en se familiarisant avec la diversité des méthodes, des pratiques et des objets d’études qui ne cessent de surgir et de se reconfigurer dans ce paysage en constante évolution technique, stratégique et conceptuelle.
Les étudiants sont systématiquement encouragés à imaginer et à développer de nouvelles approches professionnelles dans ces domaines. Ils sont invités à approfondir les questions liées à :
- la recherche, la collecte, l’analyse, la gestion et la diffusion d’informations : à partir de sources multimédia ; à partir de documents d’archives de tous ordres ;
- l’analyse et la mise en situation sociale des images et des structures visuelles de tous ordres, en particulier dans le domaine de la création numérique : processus de production en médiation culturelle ; œuvres dans leur matérialité (y compris celles issues des nouvelles technologies, pour l’époque contemporaine) ; théories de muséologie et phénomènes de représentation (en intégrant, pour ces derniers, les apports de l’histoire des mentalités) ;
- la diversité des usages du numérique pour la médiation culturelle, de la documentation du patrimoine aux différents modes de valorisation.
L’épreuve principale consiste dans la rédaction d’un mémoire en articulation étroite avec l’expérience théorique et pratique acquise au cours de stages de première et de deuxième année, sous la direction d’un maître de stage et d’un enseignant titulaire.
La formation est assurée par des enseignants titulaires ainsi que par des professionnels des secteurs concernés (spécialistes du patrimoine culturel et spécialistes des nouvelles technologies de l’information et de la communication).
Elle se fait en lien avec de grandes institutions culturelles et des agences de service et d’ingénierie culturelle, prêtes à accueillir les étudiant(e)s en formation et/ou en stage. Y figurent notamment le musée du Quai Branly, le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, ainsi que les Archives nationales, partenaire principal et d’autres institutions sur le territoire de l’Ile de France.
Le parcours est un cursus complet et pluridisciplinaire en Médiation culturelle, Muséologie appliqué aux patrimoines culturels : histoire des structures muséales, politique et protection du patrimoine, théorie et pratique de la mise en exposition, conservation et gestion des collections, médiation et connaissance des publics. Il questionne et analyse la patrimonialisation, le rôle du musée dans la préservation du patrimoine et de la diversité culturelle, et la place des collections. Il est une suite logique des diverses formations en SIC (Sciences de l’information et de la communication), en histoire, en histoire de l’art et plus globalement en sciences sociales.
Alors que le développement du numérique induit de nouveaux modes d’accès à la culture et de nouvelles pratiques professionnelles, les institutions patrimoniales (musées, bibliothèques, archives, monuments historiques et grands sites patrimoniaux) ainsi que les agences de services dans le domaine de la culture et du patrimoine ont besoin de médiateurs/trices culturel(le)s disposant d’une double compétence :
- des savoirs fondamentaux en sciences humaines et sociales ;
- une solide formation théorique et appliquée aux technologies numériques de la documentation, de l’archivage, de l’infographie et à tous les types d’écritures numériques et de marketing culturel.
Pour répondre à ces nouveaux enjeux professionnels, le master mention Médiation culturelle, patrimoine et numérique vise donc à donner aux étudiants une formation polyvalente afin de favoriser leur insertion professionnelle dans le champ des métiers du patrimoine et de la médiation culturelle : il doit les mettre en mesure non seulement d’assumer les nouvelles tâches induites par le développement du numérique dans ces domaines, mais, au-delà, d’inventer et de proposer des pratiques professionnelles innovantes. Étudiantes et étudiants sont ainsi appelés à s’affirmer comme les actrices et les acteurs d’une vision du patrimoine culturel tournée vers les publics et résolument conjuguée au futur.
En termes de savoir-faire et de compétences professionnelles, les étudiant(e)s sont encouragé(e)s à :
Mettre en œuvre les usages avancés et spécialisés des outils numériques
- Identifier les usages numériques et les impacts de leur évolution sur le ou les domaines concernés par la mention
- Se servir de façon autonome des outils numériques avancés pour un ou plusieurs métiers ou secteurs de recherche du domaine
Mobiliser et produire des savoirs hautement spécialisés
- Mobiliser des savoirs hautement spécialisés, dont certains sont à l’avant-garde du savoir dans un domaine de travail ou d’études, comme base d’une pensée originale
- Développer une conscience critique des savoirs dans un domaine et/ou à l’interface de plusieurs domaines
- Résoudre des problèmes pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles procédures et intégrer les savoirs de différents domaines
- Apporter des contributions novatrices dans le cadre d’échanges de haut niveau, et dans des contextes internationaux
- Conduire une analyse réflexive et distanciée prenant en compte les enjeux, les problématiques et la complexité d’une demande ou d’une situation afin de proposer des solutions adaptées et/ou innovantes en respect des évolutions de la réglementation
Mettre en œuvre une communication spécialisée pour le transfert de connaissances
- Identifier, sélectionner et analyser avec esprit critique diverses ressources spécialisées pour documenter un sujet et synthétiser ces données en vue de leur exploitation
- Communiquer à des fins de formation ou de transfert de connaissances, par oral et par écrit, en français et dans au moins une langue étrangère
Contribuer à la transformation en contexte professionnel
- Gérer des contextes professionnels ou d’études complexes
Concevoir et gérer des projets patrimoniaux
- Concevoir des projets de développement patrimonial, en élaborant des stratégies visant à la mise en valeur et la préservation du patrimoine.
- Définir le projet muséographique, en planifiant des événements, expositions ou acquisitions, tout en concevant des actions de présentation et de valorisation adaptées aux collections et au public cible.
- Étudier et évaluer des œuvres, pièces et objets de collection afin d’établir des stratégies de conservation et de présentation spécifiques, en tenant compte des enjeux de conservation et de mise en valeur.
Animer et organiser une médiation culturelle
- Animer une politique patrimoniale et culturelle, en développant des projets dans des institutions et organismes variés tels que musées, associations ou centres d’interprétation, pour dynamiser l’offre culturelle et patrimoniale.
- Concevoir des supports d’information et de communication, afin de promouvoir les œuvres et/ou le patrimoine auprès du public, en adaptant les messages et formats à divers contextes de diffusion.
- S’adapter à différents types de médiation, en concevant et mettant en œuvre des actions de médiation adaptées aux publics variés, pour favoriser l’engagement et l’interaction avec les collections et le patrimoine.
Ce master s’adresse prioritairement à un public de formation initiale mais peut également intéresser potentiellement un public de formation continue.
L’accès en master est possible :
-
pour les titulaires d’une licence ou d’un diplôme de niveau équivalent ou supérieur en histoire de l’art, en archéologie et/ou en sciences de l’information et de la communication (accès en master 1)
-
pour les titulaires d’un diplôme de licence ou d’un diplôme de niveau équivalent ou supérieur, dans une autre discipline (accès en master 1)
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pour les titulaires du master 1 ou d’un diplôme de niveau équivalent en histoire de l’art, en archéologie, et/ou en sciences de l’information et de la communication (accès en master 2)
-
par validation des études, expériences professionnelles ou acquis personnels (décret 2013-756 du 19 août 2013) : accès sans avoir le diplôme requis, compte tenu des études, des acquis personnels et des expériences professionnelles.
-
les candidats étrangers doivent au préalable satisfaire aux tests de langue française organisés par dans le cadre de la candidature par Campus France : (http://www.campusfrance.org/fr/)
Il sera apprécié :
- l’adéquation des formations antérieures au master
- les motifs justifiant du choix de ce master par les candidats
Pré-requis :
- connaissances et compétences en sciences humaines et sociales : histoire de l’art, médiation culturelle, sociologie, études politiques, littérature ;
- initiation aux enseignements numériques vivement souhaitée.
Le Master comprend 405 heures en M1, et 282 heures en M2
Les enseignements auront lieu en présentiel sur le site de Paris 8 et éventuellement sur le site de Condorcet.
Le numérique est omniprésent dans la formation, qui lui doit son titre et son orientation d’ensemble.
Le master est structuré en 4 semestres et 2 niveaux (M1 et M2). Il est organisé à partir de 5 unités d’enseignement (UE). Les UE sont affectées de crédits européens (ECTS). Chaque semestre d’études compte pour 30 crédits. Le master est validé par l’obtention de 120 crédits européens.
Les étudiants suivent des enseignements en sciences humaines (histoire de l’art, muséologie, médiation culturelle, gestion institutionnelle, langues) et dans le domaine du numérique. La formation est assurée par des enseignants titulaires ainsi que par des professionnels des secteurs concernés (spécialistes du patrimoine culturel et spécialistes des nouvelles technologies de l’information et de la communication) notamment pour ce qui est de l’Atelier-Laboratoire.
En M1 et en M2, la rédaction d’un mémoire annuel se fait en articulation étroite avec l’expérience théorique et pratique acquise au cours de stages de première et de deuxième année, sous la direction d’un maître de stage et d’un enseignant titulaire.
Tronc commun
M1 : progression qui va de la connaissance de l’infrastructure numérique aux savoirs spécialisés par rapport à la médiation numérique des patrimoines (cours traitement du document où sont abordés les bases de données et l’indexation des œuvres, cours traitement des images où est abordée toute la chaîne de la numérisation jusqu’à l’indexation des images)
M2 : trois grands aspects sont abordés : « techniques de visualisation de données et interprétation », « musées, patrimoine et médiation numériques », « dispositifs d’information : théories et usages ».
| Liste de compétences | Listes des EC |
|---|---|
|
- Identifier les usages numériques et les impacts de leur évolution sur le ou les domaines concernés par la mention - Se servir de façon autonome des outils numériques avancés pour un ou plusieurs métiers ou secteurs de recherche du domaine |
M1 UE4 Musées et services numériques UE 1 : Patrimoines et médiations UE2 Données, visualisation et interprétation (services numériques) UE3 Services numériques |
- Mobiliser et produire des savoirs hautement spécialisés
| Liste de compétences | Listes des EC |
|---|---|
|
- Mobiliser des savoirs hautement spécialisés, dont certains sont à l’avant-garde du savoir dans un domaine de travail ou d’études, comme base d’une pensée originale - Développer une conscience critique des savoirs dans un domaine et/ou à l’interface de plusieurs domaines - Résoudre des problèmes pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles procédures et intégrer les savoirs de différents domaines - Apporter des contributions novatrices dans le cadre d’échanges de haut niveau, et dans des contextes internationaux - Conduire une analyse réflexive et distanciée prenant en compte les enjeux, les problématiques et la complexité d’une demande ou d’une situation afin de proposer des solutions adaptées et/ou innovantes en respect des évolutions de la réglementation |
UE 2 Patrimoine et médiations UE3 : Administration de la culture et des institutions UE5 Transversale 1 UE 1 : Patrimoines et médiations UE 2 : Administration de la culture et des institutions UE 1 Enjeux contemporains de la médiation UE1 Patrimoines : définitions, pratiques et perspectives théoriques |
Le cadre général des modalités de contrôle des connaissances qui s’appliquent à l’université Paris 8 est voté pour chaque année universitaire en Commission de Formation et de la Vie Universitaire. Ces modalités peuvent être complétées par chaque formation dans une annexe afin de tenir compte de leurs spécificités et de leurs orientations pédagogiques.
Afin de prendre en compte les difficultés spécifiques que peuvent rencontrer certains étudiants en raison d’une activité professionnelle ou de situations particulières notamment de handicap, un aménagement du contrôle continu est proposé au sein de la formation.
Les modalités de contrôle des connaissances et leurs annexes sont communiquées aux étudiants de préférence avant le début des cours ou au plus tard trois semaines après le début de ceux-ci.
Elles sont également accessibles sur https://www.univ-paris8.fr/Regles-de-scolarite-et-d-examens
Un premier stage d’une durée de deux mois est accompli au cours de la première année de master. Au terme de conventions avec différents musées et institutions patrimoniales, il offre aux étudiant(e)s la possibilité d’accomplir des tâches de médiation culturelle au contact du public ou sous forme de réalisations numériques.
La rédaction d’un rapport de stage et d’un mémoire dans le cadre d’un master à vocation professionnalisante obéit à des critères méthodologiques précis. Parmi eux figurent notamment la capacité de l’étudiant à mener sa recherche de stage et à concevoir un sujet de mémoire articulé à ses futures missions, tout en incluant une dimension analytique plus vaste. Au cours de séances collectives bi-semestrielles, le séminaire est consacré à la présentation des attentes pédagogiques spécifiques pour la rédaction du mémoire, d’une part, et pour celle du rapport de stage, d’autre part. Parallèlement, le séminaire prend la forme d’un accompagnement personnalisé des étudiants pour la définition des problématiques et la construction logique de leurs mémoires, sous forme d’entretiens individuels bi-mensuels. A l’issue du stage et de l’écriture du mémoire, les étudiants sont appelés à soutenir leurs rapports et leurs mémoires lors d’une soutenance orale.
Un second stage d’une durée minimale de 3 mois est réalisé au cours du dernier semestre de la deuxième année (M2 S4). Il constitue une véritable expérience dans le domaine de la médiation numérique du patrimoine. Le choix de la structure d’accueil se fait en accord avec le directeur ou la directrice de mémoire de l’étudiant. Articulée à l’évaluation du mémoire, l’évaluation de ce stage de M2 revêt une importance décisive pour l’appréciation générale des compétences acquises par l’étudiant(e) au cours de sa formation.
L’encadrement est toujours assuré par la direction de mémoire.
Exemples de structures d’accueil : Musée d’Orsay, BNF, Centre National des Monuments, L’arc de Triomphe, etc.
Exemples de mission : valorisation patrimoniale, médiation culturelle, chargé de communication culturelle, etc.
EC Tremplin Avenirs Métiers
Objectif d’apprentissage : découvrir les débouchés
Activités pédagogiques : TD
Stratégie d’évaluation : pédagogie par projets et mise en situation
Compétences visées : Connaissance fine du territoire et des débouchés dans les métiers de la culture.
Le master reste adossé à la recherche. Il est associé à l’école universitaire de recherche Arts, technologies, numérique, médiations humaines et création (ArTeC) et sera désormais adossé à Paragraphe (sciences de l’information et de la communication) dont le domaine principal est celui des sciences de l’information et de la communication (http://www.univ-paris8.fr/EA-349-Laboratoire-Paragraphe).
De plus, avec les liens développés avec les universités à l’étranger (Sydney et Melbourne), il sera possible pour les étudiants de bénéficier d’un adossement à la recherche avec ces établissements universitaires.
Le master débouche régulièrement sur des choix de formations doctorales en muséologie et en sciences de l’information et de la communication. Les étudiants auront des présentations de ce laboratoire. De plus, leur seront présentées les SIC (Sciences de l’information et de la communication, 71e section du CNU) qui ont, dès l’origine de la discipline, adopté un positionnement faisant converger les apports des sciences sociales, littéraires, du langage, de l’éducation, politiques et économiques permettant d’induire des questionnements transversaux.
Paragraphe réunit ses chercheurs autour de la volonté d’articuler l’étude communicationnelle des médias à la prise en compte des lignes de force sociales, économiques, culturelles, en tenant compte de la spécificité des espaces, des dispositifs, des acteurs médiatiques et des politiques publiques qui les concernent. Les activités scientifiques du laboratoire s’appuient sur un commun dénominateur épistémologique, dont les trois principales caractéristiques sont les suivantes :
- une inscription dans les sciences sociales ;
- un principe d’interdisciplinarité ;
- une perspective critique.
Les étudiants du master bénéficieront par ailleurs des ressources (infrastructures, bibliothèques, séminaires, appels d’offres, etc.) de l’écosystème de recherche au sein duquel s’inscrit le laboratoire : l’école doctorale sciences sociales, l’école universitaire de recherche ArTeC. Ils auront l’opportunité de travailler au sein de l’axe de recherche « Médiations, Pratiques informationnelles, Patrimoine ».
Les travaux de recherche de cet axe s’articulent autour de trois grands thèmes structurants : la médiation numérique, et en particulier les médiations numériques du patrimoine (Dufrene, Ihadjadene, 2012, Dufrene ; 2014), la conception et le développement de dispositifs d’accès à l’information et l’analyse des pratiques info-communicationnelles. Il s’agit d’analyser les effets de la numérisation du patrimoine, les muséologies numériques et de mettre en œuvre une réflexion théorique et des travaux empiriques sur la manière dont un ensemble de dispositifs, de sources formelles ou non, d’outils, de compétences cognitives, sont effectivement mobilisés dans les différentes situations de production, d’organisation, de recherche et de traitement de l’information (Ihadjadene & Chaudiron, 2010) ou dans les reconfigurations des médiations.
Un intérêt particulier sera porté sur la place des systèmes d’organisation des connaissances dans la conception des dispositifs d’accès à l’information et à leur évaluation. Les questions qui sont au centre de nos travaux sont donc celles du rapport de l’usager au dispositif technique et des effets des technologies numériques sur la production, la médiation et les usages de l’information.
Les étudiants seront amenés à comprendre les besoins nouveaux issus de l’imbrication entre technologies numériques et société par des projets de recherche et des contributions traitant, sur les plans théorique et empirique, des usages des dispositifs informationnels.
Enseignements prévus en lien avec la Recherche
Le master Patrimoine et musées, parcours Médiation culturelle, patrimoine et numérique (MCPN) associe, autour des questions de patrimoine et de médiation culturelle, une formation en sciences de l’information et de la communication orientée sur les techniques et les usages du numérique à une formation en muséologie qui prend en compte les préoccupations de la recherche actuelle.
Le master propose des enseignements intégrant les enjeux actuels des institutions patrimoniales (musées, centres d’art, bibliothèques, archives, monuments historiques et grands sites patrimoniaux) notamment autour des questions brûlantes sociétales et de la recherche actuelle. Ces EC combinent apports théoriques, initiation à la littérature scientifique internationale sur les sujets abordés et visites sur site. Ils visent à apporter aux étudiants la distance critique nécessaire à leurs futures pratiques professionnelles et la capacité à analyser et imaginer une variété de dispositifs de médiation. De plus, la formation sera désormais assurée par une majorité d’enseignants-chercheurs titulaires qui ont le souci de la liaison enseignement-recherche. Ces universitaires en sciences humaines et en sciences sociales envisagent la relation recherche-enseignement sous des aspects tangibles c’est-à-dire qui donnent lieu à la transmission de connaissances, de compétences en recherche ou de techniques nouvelles mais aussi qui consistent à indiquer comment appréhender le savoir, comment l’aborder et quelle attitude adopter à son égard. C’est ainsi que des cours en méthodologie en sciences sociales permettront aux étudiants d’aborder la question de la construction des faits scientifiques en sciences sociales. Sa vocation est donc de faire comprendre de manière opérationnelle la manière dont on doit construire une recherche. Il s’agit d’acculturer les étudiants aux principales règles de construction d’une recherche en sciences sociales, dans le cadre spécifique de la réalisation des deux mémoires de recherche que les étudiants ont à rédiger.
En termes de savoirs théoriques en lien avec la recherche, les étudiants seront invités à approfondir les questions liées à :
- la recherche, la collecte, l’analyse, la gestion et la diffusion d’informations : à partir de sources multimédia ; à partir de documents d’archives de tous ordres ;
- l’analyse et la mise en situation sociale des images et des structures visuelles de tous ordres, en particulier dans le domaine de la création artistique : processus de production artistique ; œuvres dans leur matérialité (y compris celles qui sont issues des nouvelles technologies, pour l’époque contemporaine) ) ;
- la diversité des usages du numérique pour la médiation culturelle dans champ muséal, l’analyse de l’éditorialisation.
EC Tremplin Avenir doctorat
Objectif d’apprentissage : découvrir les débouchés
Activités pédagogiques : TD
Stratégie d’évaluation : pédagogie par projets et mise en situation
Compétences visées : Connaissance fine du territoire et des débouchés dans les métiers de la culture et de la recherche
Cours en mutualisation avec GSI (Gestion stratégique de l’information) : Études Controverses et data visualisation
Les étudiants sont invités à comprendre la data visualisation qui consiste à transposer des données chiffrées en graphiques compréhensibles pour tous. Dans la presse, sur Internet ou dans les institutions culturelles, les rédactions ont de plus en plus recours à ces infographies. Mais comment met-on en image l’information ? Quels sont les avantages et les limites de la data visualisation dans une travail de médiation culturelle ? Et comment cet outil est-il utilisé dans le champ de la communication ? Par ailleurs les notions de controverses scientifiques seront discutées notamment la typologie des controverses de Nelkin (1995) qui en identifie 6 : ((1) social moral and religious implications. (2) environmental values and political or economic priorities, (3) health hazards with industrial and commercial practices, (4) technological applications, (5) individual rights, (6) Megascience projects).
Les étudiants apprendront à 1) analyser les postures relatives aux controverses des institutions de médiation de sciences et des acteurs de la controverse 2) à interroger la construction des discours sur les sciences en société 3) l’élaboration de métadiscours sur ce qui fait actualité en sciences dans l’actualité.
Objectif d’apprentissage : Comprendre les phénomènes des controverses dans les sciences sociales
Activités pédagogiques : TD recherche-création
Stratégie d’évaluation : étude de cas, expérimentation par des mises en situation et pédagogie par projets
Compétences visées :
- Mobiliser des savoirs hautement spécialisés, dont certains sont à l’avant-garde du savoir dans un domaine de travail ou d’études, comme base d’une pensée originale
- Développer une conscience critique des savoirs dans un domaine et/ou à l’interface de plusieurs domaines
- Résoudre des problèmes pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles procédures et intégrer les savoirs de différents domaines
- Apporter des contributions novatrices dans le cadre d’échanges de haut niveau, et dans des contextes internationaux
- Conduire une analyse réflexive et distanciée prenant en compte les enjeux, les problématiques et la complexité d’une demande ou d’une situation afin de proposer des solutions adaptées et/ou innovantes en respect des évolutions de la réglementation
Méthodologie en sciences sociales
Le cours « Méthodologie en sciences sociales » aborde la recherche et les questions de la construction des faits scientifiques en sciences sociales. Sa vocation est donc de faire comprendre pratiquement la manière dont on doit construire une recherche. Il s’agit d’acculturer les étudiants aux principales règles de construction d’une recherche en sciences sociales, dans le cadre spécifique de la réalisation d’un mémoire de recherche de master.
Objectif d’apprentissage : comprendre la recherche et les questions de la construction des faits scientifiques en sciences sociales.
Activités pédagogiques : TD et cours magistraux
Stratégie d’évaluation : pédagogie par projets et mise en situation
Compétences visées :
- Connaissance fine d’une recherche en sciences sociales, dans le cadre spécifique de la réalisation d’un mémoire de recherche de master.
- Appliquer les méthodes quantitatives et qualitatives en sociologie des publics
- Réaliser une enquête ethnographique sur un thème donné auprès d’une population cible par une collecte orale de patrimoine immatériel
- Évaluer de manière qualitative une exposition en conduisant des études de réception
Interprétation et techniques de visualisation de données
On décrira d’abord les cadres épistémologiques et scientifiques d’interprétation des données collectées afin de produire des rapports raisonnés qui satisfassent un public cible. Puis, les techniques de visualisation (graphique, 3D, narrative, modèle, audiovisuelles) seront expérimentées afin d’acquérir un esprit critique dans l’évaluation de résultats d’étude.
Objectif d’apprentissage : acquérir un esprit critique dans l’évaluation de résultats d’étude de données de recherche
Activités pédagogiques : TD
Stratégie d’évaluation : pédagogie par projets et mise en situation
Compétences visées :
- Connaissance fine des techniques de visualisation de données.
- Identifier les usages numériques et les impacts de leur évolution sur le ou les domaines concernés par la mention
- Se servir de façon autonome des outils numériques avancés pour un ou plusieurs métiers ou secteurs de recherche du domaine
Préparation du stage professionnel et Méthodologie du mémoire I
Au cours de séances collectives bi-semestrielles et d’entretiens individuels bi-mensuels, le séminaire est consacré à la présentation des différents types de stages et aux attentes pédagogiques spécifiques pour la rédaction d’un mémoire. En M2, ce dernier doit aller au-delà du rapport de stage et s’appuyer sur l’expérience professionnelle vécue par l’étudiant pour déployer une analyse plus vaste, à la fois contextuelle, critique et prospective.
Mémoire et Méthodologie du mémoire II
Ces cours sont consacrés à la présentation des problématiques et des plans de mémoires des étudiants, sous forme de discussions collectives en groupes de trois à six étudiants, sous la conduite des deux enseignants responsables du module. La discussion débouche éventuellement sur des propositions de restructuration de la problématique et du plan des mémoires.
Universités et écoles
- Muséum national Histoire naturelle de Paris
- Université Sorbonne Paris Nord
Partenaires socio-économiques
- Archives Nationales : Ateliers-laboratoires
- Muséum national Histoire naturelle de Paris : possiblement des mutualisations de cours
- Musée national d’archéologie de Saint-Germain-en-L’haye : Ateliers-laboratoires
- Musées parisiens : Ateliers-laboratoires
- BNF : cours, ateliers-laboratoires
Échanges internationaux
Dans le cadre du M2, la conduite d’un atelier-laboratoire (MIP Muséologie numérique) est inscrite dans la maquette et implique une mise en situation professionnelle de prestataire de services numériques : les étudiants, réunis en équipes, conçoivent et réalisent un projet de médiation numérique dans le domaine du patrimoine, pour le compte d’institutions culturelles commanditaires, en France et/ou à l’étranger. Le MIP « Muséologie numérique » développé dans ce cadre a donné lieu à des partenariats internationaux (Algérie par exemple). Nous travaillons actuellement avec le mémorial Bateau Le Joola au Sénégal et avec l’Association Bohio Ayiti (Haïti) pour des actions de médiation culturelle numérique. Ces partenariats tendent à se renforcer et à s’enrichir au fil des années avec de nouvelles structures à l’étranger. De plus, le master établit progressivement des partenariats avec des universités étrangères (Université de Sydney). Ainsi des professionnels issus de structures internationales (Algérie, Sénégal, Australie, etc.) sont amenés à intervenir dans le cadre de cours ou de séminaires.
Par ailleurs, nous avons pris attache avec l’équipe ERUA dans l’objectif de développer davantage l’aspect internationalisation du master. Ainsi, le catalogue de l’offre ERUA sera présenté aux étudiants afin qu’ils puissent, dans le cadre de l’EC Libre, s’inscrire à un cours proposé par l’alliance et dispensé à distance. Deux autres aspects ont notamment été évoqués :
– un travelling seminars qui constituerait en une mobilité courte (moins d’une semaine) et pour lequel une aide financière serait apportée.
– l’échange de personnel enseignant au sein de l’une des 7 universités partenaires. Dans le cadre du programme Erasmus+ et de l’alliance ERUA, il est proposé au personnel enseignant chaque année d’intervenir dans le cours d’un professeur enseignant dans l’une des 7 autres universités de l’alliance, et/ou d’en accueillir dans un cours.
Les étudiants sont invités à participer aux dispositifs qui existent au sein de l’université notamment dans le cadre des stages à l’étranger.
Possibilité d’échanges dans le cadre du programme Erasmus, ERUA
Possibilité de poursuite d’études en doctorat au sein du Laboratoire Paragraphe.
Les grands secteurs d’activité visés sont :
- les institutions culturelles (musées, bibliothèques, archives) : direction des publics, direction de la communication, services éducatifs
- les sites patrimoniaux (monuments historiques, sites archéologiques)
- l’e-tourisme
- le développement culturel local et territorial
- les agences de services spécialisées dans les politiques culturelles et/ou la muséologie numérique.
- arts, spectacles et activités récréatives
- information et communication
- administration générale, publique et sociale
- activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises
Dans ces cadres socio-professionnels, les débouchés professionnels sont les suivants :
- concepteur de programmes de médiation,
- chef de projet numérique,
- médiateur numérique,
- directeur de la communication,
- directeur des publics,
- chargé d’études documentaires,
- assistant qualifié de conservation,
- attaché de conservation,
- assistant au chef de projet de conception d’exposition
- chargé de production
- chargé de diffusion
- chargé de communication
- chargé des relations avec le public
- médiateur culturel
- régisseur
- chargé de mécénat et de partenariat
- chargé de mission en ingénierie culturelle
- chargé de développement territorial et culturel
Après quelques années d’expériences professionnelle :
- Directeur de service culturel
- Chef de projet (association, collectivités territoriales)
- Chef de projet de conception d’exposition
Responsables de la mention et du parcours
Cédric BOUDJEMA
Capacité d’accueil
En M1 : 20
En M2 : 20
UFR de rattachement
UFR Mathématiques, Informatique, Technologies, Sciences de l’Information et de la Communication (MITSIC)
Secrétariat
Bât. A, salle 170
01 49 40 64 17
doc@univ-paris8.fr
Code RNCP : RNCP41258