Armelle Enders décrypte la situation politique au Brésil


Armelle Enders décrypte la situation politique au Brésil


Membre titulaire de l’IHTP, Armelle Enders est professeure d’histoire contemporaine, et spécialiste du Brésil. Alors que Michel Temer, successeur d’une Dilma Roussef boutée hors du pouvoir, fait l’objet de deux chefs d’accusation, que la droite radicale s’émancipe et que les élections présidentielles auront lieu dans une petite année, Armelle Enders fait le point sur une situation préoccupante.

Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?


J’ai enseigné comme maîtresse de conférences pendant une vingtaine d’années à l’université Paris IV, et viens d’être recrutée en tant que professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 8.

Pouvez-vous revenir sur la procédure de destitution qui a été lancée contre Dilma Roussef à partir de décembre 2015 et qui a abouti le 31 août 2016 ?


Le Brésil traverse actuellement une grave crise politique, dont on peut situer l’émergence en juin 2013. À cette époque, des manifestations – au départ œcuméniques – gagnent le pays. Les manifestants se sont d’abord mobilisés pour bénéficier de services publics plus efficaces, avant que les débats ne se soient politisés. Cela a été une divine surprise pour la droite, étonnée de pouvoir remplir les rues. Cette crise s’est aggravée au cours des élections présidentielles de 2014 remportées par Dilma Roussef, non pas de justesse, comme on a pu l’entendre, mais avec 52% des voix – c’est-à-dire le même score qui a propulsé François Hollande au sommet de l’État en 2012, sans que l’on mette en cause sa légitimité. Les manifestations ont néanmoins ébranlé sa popularité, qui est passée brutalement de 60% à 40%, avant de s’éroder progressivement jusqu’à 15% au moment de sa destitution. Sa réélection a été immédiatement contestée par son opposant, le sénateur Aécio Neves, qui exigeait, entre autres, le recomptage des voix. Cela a contribué à jeter un discrédit sur l’élection elle-même. D’autant que le parti des Travailleurs, au pouvoir depuis treize années, était de plus en plus mal perçu. Dès son investiture, Dilma Roussef a tourné le dos à la tonalité sociale de sa campagne. Elle a entrepris une politique d’austérité, en faisant appel à un ministre des finances issu du secteur bancaire qui avait soutenu son adversaire politique lors des élections. De ce fait, elle n’a jamais vraiment pu gouverner. Sa majorité n’a pas digéré cette nomination, sa popularité a chuté, la crise économique s’est aggravée et les conditions de sa possible éviction se sont mises en place. Jusqu’au début de l’année 2015, pourtant, le Brésil était encore dans une situation de plein-emploi. Mais rapidement, les indicateurs économiques ont plongé. Dilma Roussef a été empêchée de gouverner par le blocage des institutions, à la suite une conspiration de la part de l’opposition et du président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, un sulfureux personnage, très corrompu (il a été, depuis, jugé et condamné à de la prison ferme), issu du parti allié au PT, le PMDB (Parti du Mouvement Démocratique Brésilien). Le PMDB joue un rôle pivot dans la vie politique brésilienne (du fait qu’il possède le plus grand nombre d’élus), héritier de l’ancien parti d’opposition au régime militaire, qui a pris sa dénomination actuelle en 1979 dès lors que les partis politiques ont été autorisés. Le MDB recouvrait à l’origine toutes les oppositions au régime militaire, avant de se fragmenter à partir de 1979, lors du retour au multipartisme.
La procédure d’impeachment lancée contre Dilma Roussef par Eduardo Cunha témoigne d’un dysfonctionnement des institutions de la Constitution de 1988. Lorsqu’il y a un conflit le président de la République et sa propre majorité politique, il n’existe pas de soupape possible : soit le président se soumet à sa majorité, soit il est démis. Le précédent cas de figure remonte à la présidence de Fernando Collor – accusé de corruption –, qui avait démissionné pendant la procédure d’impeachment, alors qu’il était en désaccord avec sa majorité. Le régime brésilien est présidentiel, même si la grande aspiration de la droite est d’instaurer le parlementarisme. La destitution fait glisser le pouvoir du côté du Congrès.

Peut-on parler de coup d’État ?


C’est la question qui a occupé le débat. D’un point de vue juridique, le « rite de l’impeachment », comme on dit au Brésil, a été respecté. Pour être destitué, le président doit avoir commis un délit « crime de responsabilité » – les différents cas sont vaguement énoncés dans la Constitution et par la loi de 1951. On ne peut destituer un président que pour des actes commis pendant son mandat en cours. Dilma Roussef a été accusée d’avoir comptabilisé, pour le budget fédéral, de l’argent qui aurait dû être versé à des entreprises du secteur public. Une manœuvre qu’ont employée bon nombre de prédécesseurs de Dilma Roussef – même si elle l’a fait dans des proportions plus importantes. Reste que cela n’a pas été réellement prouvé techniquement. Mais elle a effectivement engagé par décret des dépenses dont le montant dépassait le seuil autorisé par le Congrès. Ces actes techniques, complexes, ne démontrent pas une claire volonté de tromper le Congrès. D’autant que, dès le lendemain de sa destitution, son successeur Michel Temer a fait voter une loi autorisant ce type de dépassements. On ne peut destituer un président parce qu’il est incompétent ou impopulaire. Ce qui autorise à parler de « coup d’État », c’est qu’en admettant qu’elle ait été suivie dans les règles, la procédure a entraîné un renversement d’alliances politiques et l’accession au pouvoir d’un parti (le PSDB), battu quatre fois de suite aux élections par le PT, sans que l’électorat ne soit consulté. Ce dernier aurait certainement sanctionné un PT qui était à ce moment très impopulaire, mais on ne renverse pas un président dans un régime présidentiel comme on le ferait pour un premier ministre. La nouvelle alliance politique n’est pas celle qui avait été choisie par les électeurs un an auparavant, et le programme politique qui s’applique actuellement est celui de l’adversaire politique, battu dans les urnes en 2014. L’occasion a fait les larrons. Depuis 2014, le Brésil est lancé dans une grande opération « mains propres » (« Lava Jato », pour « lavage d’automobile ») qui a d’abord touché le PT, et servi à son éviction, mais s’approchait dangereusement du PMDB et du PSDB quand la procédure a été lancée contre Dilma Rousseff. Une conversation célèbre (enregistrée et rendue publique) entre les principales figures du PMDB, à la veille de la rupture avec la présidente, résumait le projet : écarter Dilma Rousseff qui laissait faire la justice, freiner « Lava Jato » et parvenir à un « grand accord » (acordão), impliquant même des juges de la Cour Suprême. C’est à peu près ce qui s’est passé et est en voie d’achèvement.

Par qui cette opération est-elle menée et à quel point est-elle indépendante ?


Cette opération est menée par la Police et la justice fédérales. La justice brésilienne n’est pas au-dessus de tout soupçon, même si elle n’est pas monolithique. Certains juges de la chambre d’instruction de Curitiba se sont acharnés contre l’ancien président Lula et font preuve de davantage d’indulgence envers d’autres accusés. Concernant Lula, ils ont admis eux-mêmes « avoir plus de convictions que de preuves ». Contrairement aux membres du gouvernement ou du congrès, Lula ne bénéficie d’aucun régime d’immunité. Or des preuves flagrantes de leur malhonnêteté existent. Michel Temer a fait l’objet d’accusations extrêmement graves. Des enregistrements, réalisés pendant son mandat et qui accréditent clairement sa culpabilité, ont été rendus publics. Michel Temer avance que sa démission déstabiliserait complètement le pays et l’économie. Il se sacrifie donc en restant au pouvoir… La fragilité politique de Dilma Roussef a ouvert la voie à une conspiration de malfrats qui se sont emparés du pouvoir, et l’instrumentent pour préserver leur impunité et la perpétuation de la corruption.
C’est un cercle plus mafieux que vicieux : pour espérer l’impunité, il faut continuer à être élu ; pour être élu, il faut de l’argent ; pour avoir de l’argent, il faut enfreindre la loi, etc. C’est exactement ce que font Temer et ses amis du PMDB depuis plus d’un an.

Quand les prochaines élections sont-elles prévues ?


Elles se dérouleront à la fin de l’année 2018. La situation est tellement grave qu’on se demande, parfois, si elles auront lieu, ou si les règles du jeu en seront modifiées.
 

Dans un article paru récemment sur The Conversation, vous présentez Jair Bolsonaro comme un candidat sérieux à ces élections. L’accession de l’extrême droite au pouvoir est-elle envisageable ?


L’émergence de la droite radicale est préoccupante. Les idées d’extrême droite sont portées non par un parti politique mais par une nébuleuse, qui s’exprime dans des mouvements et sur les réseaux sociaux. Jair Bolsonaro me semble l’incarnation la plus symbolique de cette tendance. Cet ancien parachutiste de l’armée brésilienne s’est par le passé illustré dans des actions violentes et corporatistes. Depuis 1991 il est, sous l’étiquette du très à droite parti social-chrétien, constamment réélu député de l’État de Rio de Janeiro. Il ne se contente pas d’être nostalgique du régime militaire, il souhaite accomplir ce que celui-ci n’a pas eu le temps de réaliser à ses yeux. Il use d’un vocabulaire volontiers agressif, fait l’apologie de la torture, estime qu’un bon bandit est un bandit mort, tient des propos sur les femmes qui feraient passer Donald Trump pour un sommet de galanterie, est ouvertement homophobe, raciste… En 1999, il confiait dans une interview que la démocratie était sans issue : le jour où il serait élu président, il supprimerait immédiatement le Congrès. Selon lui, la seule manière de relancer le Brésil serait une bonne guerre civile, avec une trentaine de milliers de morts, et il promettait de fusiller en premier le président de l’époque, le sociologue Fernando Henrique Cardoso. Le jour de l’ouverture de la procédure contre Dilma Roussef, lors de laquelle chaque député devait justifier son vote, il a dédié son choix à la mémoire du Colonel Ustra, non seulement tortionnaire patenté mais également tortionnaire personnel de Dilma Roussef – victime de sévices lorsqu’elle appartenait, sous la dictature militaire, à un mouvement politico-militaire clandestin. Ces attitudes d’une violence inouïe et la réhabilitation de la dictature militaire étaient encore impensables il y a encore cinq ans. Dans un sondage datant de la fin octobre 2017, Jair Bolsonaro était crédité de 16% des intentions de vote, en deuxième place, et accéderait au second tour. Lula reste très loin en tête avec 42%, mais il sera sans doute inéligible. Si sa condamnation à 9 ans de prison est confirmée en 2e instance, il ne pourra pas se présenter. Lula est détesté par l’ensemble des classes moyennes et supérieures. La droite traditionnelle n’a pour l’heure pas défini de candidat. Le PSDB, qui est au gouvernement, est dans un état de délabrement avancé. À moins qu’un candidat crédible émerge dans la dernière ligne droite, ce parti risque une élimination dès le premier tour des élections. La volonté d’autoritarisme qui sourd de la société est inquiétante. Des églises évangéliques réactionnaires ont le vent en poupe, tout comme plusieurs mouvements rétrogrades.
 

Dont le Mouvement pour un Brésil Libre (MBL) ? 


Tout à fait. Ce mouvement, qui a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, s’est construit à partir d’une poignée d’individus, jeunes et appartenant aux milieux aisés de São Paulo. Ils défendent un programme économique néo-libéral et se veulent garants de l’ordre moral. Ils sont prêts à se rapprocher des églises évangéliques les plus réactionnaires. Il y a également l’organisation École sans parti, qui entend désidéologiser l’éducation, c’est-à-dire contester l’enseignement des droits humains . Cette organisation considère la défense des droits des minorités comme attentatoire à la liberté de penser, voit des « communistes » partout et fulmine des anathèmes contre toute étude de genre. Ce groupe est très influent localement et réussit à peser sur l’éducation en faisant adopter des chartes – soit par des municipalités, soit par des États. Un des principaux représentants de cette tendance moraliste, Alexandre Frota, est un ancien acteur pornographique qui s’est vanté publiquement d’être un violeur et qualifie de « pédophile » ou de « tapette » tous ses contradicteurs. La situation est inquiétante car la société brésilienne est traversée à la fois par une forme d’apathie et par une forme de rage – surtout dirigée contre la gauche. Jusqu’à une période très récente, le souvenir de la dictature militaire était censé garantir la démocratie. Les scandales ont balayé cette digue. L’opération de justice « Lava Jato » cause autant de mal qu’elle n’en guérit, car elle accuse aussi des innocents. Par exemple, le président de l’université fédérale de Santa Catarina a été dénoncé pour avoir prétendument fait obstacle à une enquête sur des malversations antérieures à sa gestion. Il a été mis en garde à vue –mains menottées, pieds entravés, soumis à d’humiliantes fouilles corporelles –, puis libéré mais sans avoir le droit de pénétrer sur son campus. Il n’y avait pas matière à poursuivre, mais Luiz Carlos Cancellier, président de l’UFSC, a fini par se suicider.
 

Existe-t-il un mouvement populaire et apolitique de contestation ?


Non. La gauche est complètement déboussolée. Lula s’est longtemps accommodé du système de corruption, avec la conviction qu’on n’accède pas au pouvoir et qu’on ne gouverne pas au Brésil sans accepter ces règles du jeu, ce qu’on appelle le « physiologisme ». Lula a appareillé le PT avec le PMDB, qui a toujours représenté pour la gauche un symbole de corruption. Il défend toujours, en 2017, le même projet. Selon lui, on ne gagne pas les élections avec l’union de la gauche (il a perdu en 1998 sur un ticket rassemblant la gauche), mais en faisant un partenariat avec un parti de centre-droit. C’est le prix à payer pour transformer pacifiquement la société brésilienne et faire reculer la pauvreté. La rupture des milieux économiques avec Lula reste incompréhensible : pendant les années PT, les plus riches se sont enrichis, pendant que 30 millions de personnes sortaient de la pauvreté. D’après ce que l’on constate actuellement et sous réserve d’autres éléments, Lula ne s’est pas enrichi personnellement de manière considérable. On est très loin du « milliardaire rouge » que la presse conservatrice et la rumeur s’acharnent à décrire. Il reste un personnage d’une importance politique et historique considérable pour le Brésil. Porter atteinte à son image est préjudiciable au rayonnement du Brésil sur la scène internationale. On ne parle plus que négativement du Brésil.
Lula avait bénéficié d’une conjoncture économique favorable, mais il a mené une politique de redistribution et relancé la demande intérieure, tirée par cette nouvelle consommation. Malheureusement, Lula a aussi voulu miser sur de grands champions capitalistes nationaux, notamment Odebrecht, un groupe de BTP corrompu depuis longtemps et impliqué dans toutes sortes de scandales à l’étranger (Pérou, Colombie, Angola…), le groupe d’Eike Batista ou l’opérateur téléphonique Oi !, qui ont plus ou moins sombré. « Lava Jato » a mis au jour la corruption organisée d’hommes politiques par de grandes entreprises qui font pression sur le Congrès pour bénéficier d’une législation avantageuse, et alimentent les caisses des partis politiques et de ceux qui les composent. La gauche est déboussolée car elle est passée de l’euphorie – Lula était très populaire lorsqu’il a quitté le gouvernement, et les résultats du Brésil étaient spectaculaires – à la déprime. Pour employer une comparaison, Lula au pouvoir au Brésil, c’est comme si, en France, un Français issu de l’immigration maghrébine, tourneur chez Citroën, faisant toute sa carrière dans un syndicat très à gauche, accédait à l’Élysée, se faisait réélire, et quittait ses fonctions en ayant résolu le problème du chômage… On a du mal du mal à imaginer, non ? Lula est né dans le Nord-Est, une région où l’on connaît encore la faim et que l’on quitte depuis un siècle pour aller travailler dans le Sud-Est industrialisé et plus riche. Les Nordestins sont des immigrés de l’intérieur au Brésil et discriminés comme tels. Lula, nordestin, ouvrier tourneur dans l’industrie automobile (il a perdu un doigt dans une machine) est obsédé par le problème de la pauvreté, et souhaite que les classes populaires soient placées au cœur du projet national. C’est aussi ce qui explique le rejet des catégories plus aisées.
 

Comment la situation pourrait-elle s’améliorer ?


Le Brésil a une grande capacité d’absorption des chocs. Il se peut que le système survive et que rien ne change. Actuellement, Lula fait le pari de renforcer sa position d’éligible pour peser face à la justice. Il reste sous la menace d’une confirmation de sa condamnation, qui le rendrait inéligible, et de nombreuses mises en examen. Il se rapproche actuellement du PMDB en prônant le pardon aux putschistes. D’une part, il considère sûrement comme une erreur d’avoir choisi Dilma Roussef pour lui succéder, et d’autre part il souhaite manœuvrer afin de récupérer le pouvoir. Ensuite, des réformes politiques récentes empêchent désormais de recourir à des financements privés pour financer une élection. Un fonds public de soutien a été mis en place. Si une alliance entre le PT et le PMDB se dessinait, le candidat de leur alliance bénéficierait de la plus grande partie des financements publics, et du temps de parole le plus important à la télévision. Jusqu’ici, dans l’histoire politique, ces deux critères permettent de remporter les élections. S’il en a la possibilité, l’électorat populaire votera en faveur de Lula. S’il est inéligible, ses voix pourraient se reporter sur Jair Bolsonaro. Ce dernier n’est pas mêlé à des affaires de corruption, et son discours sur l’insécurité parle aux catégories les plus pauvres de la population. Le divorce est consommé entre la société et ses institutions. Dans tous les cas, il paraît improbable qu’une force révolutionnaire organisée renverse le système politique actuel. Dans le pire des scénarios, il pourrait y avoir une intervention militaire pour imposer Bolsonaro au pouvoir s’il ne parvenait pas à gagner les élections. Récemment, un officier supérieur de l’armée brésilienne a annoncé que, si la justice ne faisait pas son travail en mettant les coupables sous les verrous – et il pensait aux hommes politiques de gauche mis en examen –, l’armée aurait le droit d’intervenir pour débloquer la crise institutionnelle. Il faut se rappeler que, lors du coup d’État de 1964, les voix plus extrêmes ont fini par faire basculer du côté des putschistes la majorité de l’opinion. Je pense qu’on empêchera à tout prix Lula de revenir au pouvoir. Et que, s’il y parvenait, il serait rapidement déstabilisé.
 

Quels sont les enseignements que vous donnez ici à Paris 8 ?


Ce semestre, je dispense un cours portant sur l’Amérique latine de 1945 jusqu’à la période très contemporaine. De plus, je donne à des étudiants en première année de licence un cours transdisciplinaire, histoire et politique, qui porte principalement sur la France, avec quelques excursions ailleurs. Au second semestre, je m’intéresserai de nouveau à l’Amérique latine de la moitié du XIXe siècle, et, dans un autre cours, nous étudierons l’esclavage et l’émancipation aux Amériques durant le XIXe siècle.
 

Quelles sont les recherches que vous menez actuellement ? 


Je me suis beaucoup intéressée au XIXe siècle brésilien. Actuellement, je travaille sur la période s’étendant de 1985 à nos jours, et je me focalise sur la mise en place de la nouvelle République (1985-1989).
 
Visiter le site du département d’histoire de l’université Paris 8.
 
Entretien réalisé par le service communication.

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