Rencontre avec Nathalie Vincent, DGS depuis la rentrée 2023-2024
L’Université accueille Nathalie Vincent, qui a pris ses fonctions en tant que DGS pour la rentrée 2023/2024. Elle succède à Florence Housset, qui nous a quittés pour Sorbonne Université, et nous arrive de Montpellier III. Nous l’avons rencontrée, afin d’en savoir davantage sur son parcours, et de recueillir ses premières impressions sur Paris 8.
Nathalie Vincent a derrière elle un parcours riche qui l’a emmenée aux quatre coins du territoire français. « J’ai réalisé toute ma carrière dans le service public, nous indique-t-elle. A l’issue de mes études en langue et civilisation germaniques et en droit public, je me suis tournée vers le service public comme une évidence. »
Pourquoi l’enseignement supérieur et la recherche ? A l’issue de son concours d’attaché, Nathalie Vincent a été affectée à un IUFM, soit « Institut Universitaire de Formation des Maîtres ». Après un détachement de sept ans au ministère de la transition écologique sur des fonctions juridiques, elle est ensuite revenue à son attrait initial pour les questions de formation et d’éducation, et s’est consacrée au domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche où elle a poursuivi l’ensemble de sa carrière. « C’est un domaine passionnant, explique-t-elle, extrêmement riche et divers » avant d’ajouter : « je suis revenue dans l’enseignement supérieur en 2003, c’est-à-dire au moment du premier classement de Shanghai. En vingt ans, on constate les mutations profondes de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans une perspective internationale autant que nationale, avec des politiques qui ont fortement évolué. » Cela suppose donc une constante adaptation, pour être à la hauteur d’enjeux en perpétuelle évolution.
Le parcours de Nathalie Vincent s’illustre d’ailleurs par la diversité des défis qu’elle a dû relever : « La spécificité de mon parcours, explique Nathalie Vincent, c’est que je suis passée dans des universités très diverses, à la fois par leur taille, leur organisation, leur champ disciplinaire. J’ai notamment travaillé à Mulhouse qui est une université de taille moyenne de 11 000 étudiants, pluridisciplinaire, fortement centrée sur les sciences et techniques. Puis j’ai rejoint l’université de Strasbourg comme directrice générale des services adjointe, donc là 55 000 étudiants, puisque c’était l’université de Strasbourg nouvellement fusionnée. » Historiquement, il y avait trois universités à Strasbourg, et c’est dans le contexte de leur fusion en une seule institution que Nathalie Vincent a intégré l’établissement. « J’ai eu en charge l’ensemble des domaines dits d’appui aux missions, c’est-à-dire les services qui viennent en appui à la formation, à la recherche et à la vie étudiante et de campus. Cela a été une expérience très enrichissante qui m’a permis d’avoir une vision à 360 degrés des missions d’une université. »
Forte de cette expérience, Nathalie Vincent a ensuite obtenu le poste de DGS à l’université Paul-Valéry Montpellier III, une université qu’elle décrit comme présentant de nombreuses similitudes avec la nôtre : « c’est également une université de 22 000 étudiants, à dominante arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales comme Paris 8. On peut dire que ce sont des institutions sinon jumelles, du moins cousines, car évidemment chaque établissement a ses spécificités. » Les cinq ans que Nathalie Vincent y a passé ont contribué à piquer sa curiosité pour Paris 8, où la dimension culturelle occupe également une place de choix. Familière avec les caractéristiques propres aux disciplines représentées à Paris 8, elle prend aujourd’hui son poste avec enthousiasme.
Comment envisage-t-elle ce rôle de DGS ? « Je conçois ma mission dans une double dimension de garante et facilitatrice. Il s’agit à la fois d’être garante, auprès du politique, du bon fonctionnement des services et du respect du cadre réglementaire, de l’adéquation de l’organisation des services pour répondre effectivement à un projet politique ; il s’agit aussi d’être facilitatrice, de contribuer à une bonne transversalité, parce que souvent dans nos organisations nous travaillons trop en silo. Mon rôle est d’être créatrice de lien, en particulier de renforcer les liens entre services et composantes. » Il est question d’assurer la fluidité des rouages de l’administration, mais les termes qu’utilise Nathalie Vincent remettent l’humain et la question du lien au cœur de ce projet.
Quelles sont ses premières impressions de Paris 8 ? « Dynamique ! Je l’ai immédiatement ressenti notamment au travers de l’événement du Grand 8, qui reflète la multitude des partenariats et des liens tissés avec de nombreux partenaires extérieurs, et également cette dynamique interne avec la place laissée aux différentes initiatives étudiantes. » L’ancrage territorial de Paris 8 en Île-de-France est une nouveauté pour Nathalie Vincent, qui a travaillé dans plusieurs villes et régions françaises très différentes les unes des autres. Elle évoque la situation unique et complexe de l’enseignement supérieur et de la recherche franciliens, dont les sites « se cherchent aussi dans leur structuration et dans leur dynamique, dans leur identité parfois, avec des configurations et des reconfigurations. Cette politique de site n’est pas encore parfaitement stabilisée, à Paris 8 comme ailleurs. » Cela fait partie des chantiers à mener.
Y-a-t’il d’autres chantiers qu’elle puisse déjà entrevoir ? Nathalie Vincent évoque d’abord le renforcement de la comptabilité analytique, pour avoir une connaissance plus fine du coût de nos activités et pour connaitre avec précision les ressources que l’on peut allouer. Elle se dit aussi attachée à une simplification de l’administration, dans une démarche d’amélioration continue. « En France on a une tendance à complexifier inutilement, à faire des procédures très lourdes. Pour ma part j’insiste toujours pour que l’on ait en permanence un regard critique sur nos procédures, en vue de les simplifier et d’être attentif à ce que l’usager, que ce soit l’usager étudiant ou l’usager interne, soit replacé systématiquement au cœur du service. Nous devons raisonner en fonction d’eux, pour simplifier leur travail, et garantir les meilleurs services. » Elle mentionne également un vaste chantier qui lui tient à cœur : celui du développement durable et de la responsabilité sociétale. L’élaboration d’un schéma directeur en 2024 sera l’occasion de fixer un plan d’actions pour les années à venir impliquant l’ensemble des services et composantes pour cette transition sociale et écologique.
Elle évoque enfin la phase d’auto-évaluation qui vient de débuter. Nous devons nous auto-évaluer, avant l’évaluation par le HCERES, le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, en vue de la prochaine période de contractualisation et d’accréditation de notre offre de formation par le ministère (campagne d’évaluation 2024-2025). « Cela s’inscrit dans une même démarche d’amélioration continue, je suis heureuse d’arriver à ce moment charnière pour travailler sur cette phase du cycle auprès de l’équipe politique. »
Nathalie Vincent a derrière elle un parcours riche qui l’a emmenée aux quatre coins du territoire français. « J’ai réalisé toute ma carrière dans le service public, nous indique-t-elle. A l’issue de mes études en langue et civilisation germaniques et en droit public, je me suis tournée vers le service public comme une évidence. »
Pourquoi l’enseignement supérieur et la recherche ? A l’issue de son concours d’attaché, Nathalie Vincent a été affectée à un IUFM, soit « Institut Universitaire de Formation des Maîtres ». Après un détachement de sept ans au ministère de la transition écologique sur des fonctions juridiques, elle est ensuite revenue à son attrait initial pour les questions de formation et d’éducation, et s’est consacrée au domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche où elle a poursuivi l’ensemble de sa carrière. « C’est un domaine passionnant, explique-t-elle, extrêmement riche et divers » avant d’ajouter : « je suis revenue dans l’enseignement supérieur en 2003, c’est-à-dire au moment du premier classement de Shanghai. En vingt ans, on constate les mutations profondes de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans une perspective internationale autant que nationale, avec des politiques qui ont fortement évolué. » Cela suppose donc une constante adaptation, pour être à la hauteur d’enjeux en perpétuelle évolution.
Le parcours de Nathalie Vincent s’illustre d’ailleurs par la diversité des défis qu’elle a dû relever : « La spécificité de mon parcours, explique Nathalie Vincent, c’est que je suis passée dans des universités très diverses, à la fois par leur taille, leur organisation, leur champ disciplinaire. J’ai notamment travaillé à Mulhouse qui est une université de taille moyenne de 11 000 étudiants, pluridisciplinaire, fortement centrée sur les sciences et techniques. Puis j’ai rejoint l’université de Strasbourg comme directrice générale des services adjointe, donc là 55 000 étudiants, puisque c’était l’université de Strasbourg nouvellement fusionnée. » Historiquement, il y avait trois universités à Strasbourg, et c’est dans le contexte de leur fusion en une seule institution que Nathalie Vincent a intégré l’établissement. « J’ai eu en charge l’ensemble des domaines dits d’appui aux missions, c’est-à-dire les services qui viennent en appui à la formation, à la recherche et à la vie étudiante et de campus. Cela a été une expérience très enrichissante qui m’a permis d’avoir une vision à 360 degrés des missions d’une université. »
Forte de cette expérience, Nathalie Vincent a ensuite obtenu le poste de DGS à l’université Paul-Valéry Montpellier III, une université qu’elle décrit comme présentant de nombreuses similitudes avec la nôtre : « c’est également une université de 22 000 étudiants, à dominante arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales comme Paris 8. On peut dire que ce sont des institutions sinon jumelles, du moins cousines, car évidemment chaque établissement a ses spécificités. » Les cinq ans que Nathalie Vincent y a passé ont contribué à piquer sa curiosité pour Paris 8, où la dimension culturelle occupe également une place de choix. Familière avec les caractéristiques propres aux disciplines représentées à Paris 8, elle prend aujourd’hui son poste avec enthousiasme.
Comment envisage-t-elle ce rôle de DGS ? « Je conçois ma mission dans une double dimension de garante et facilitatrice. Il s’agit à la fois d’être garante, auprès du politique, du bon fonctionnement des services et du respect du cadre réglementaire, de l’adéquation de l’organisation des services pour répondre effectivement à un projet politique ; il s’agit aussi d’être facilitatrice, de contribuer à une bonne transversalité, parce que souvent dans nos organisations nous travaillons trop en silo. Mon rôle est d’être créatrice de lien, en particulier de renforcer les liens entre services et composantes. » Il est question d’assurer la fluidité des rouages de l’administration, mais les termes qu’utilise Nathalie Vincent remettent l’humain et la question du lien au cœur de ce projet.
Quelles sont ses premières impressions de Paris 8 ? « Dynamique ! Je l’ai immédiatement ressenti notamment au travers de l’événement du Grand 8, qui reflète la multitude des partenariats et des liens tissés avec de nombreux partenaires extérieurs, et également cette dynamique interne avec la place laissée aux différentes initiatives étudiantes. » L’ancrage territorial de Paris 8 en Île-de-France est une nouveauté pour Nathalie Vincent, qui a travaillé dans plusieurs villes et régions françaises très différentes les unes des autres. Elle évoque la situation unique et complexe de l’enseignement supérieur et de la recherche franciliens, dont les sites « se cherchent aussi dans leur structuration et dans leur dynamique, dans leur identité parfois, avec des configurations et des reconfigurations. Cette politique de site n’est pas encore parfaitement stabilisée, à Paris 8 comme ailleurs. » Cela fait partie des chantiers à mener.
Y-a-t’il d’autres chantiers qu’elle puisse déjà entrevoir ? Nathalie Vincent évoque d’abord le renforcement de la comptabilité analytique, pour avoir une connaissance plus fine du coût de nos activités et pour connaitre avec précision les ressources que l’on peut allouer. Elle se dit aussi attachée à une simplification de l’administration, dans une démarche d’amélioration continue. « En France on a une tendance à complexifier inutilement, à faire des procédures très lourdes. Pour ma part j’insiste toujours pour que l’on ait en permanence un regard critique sur nos procédures, en vue de les simplifier et d’être attentif à ce que l’usager, que ce soit l’usager étudiant ou l’usager interne, soit replacé systématiquement au cœur du service. Nous devons raisonner en fonction d’eux, pour simplifier leur travail, et garantir les meilleurs services. » Elle mentionne également un vaste chantier qui lui tient à cœur : celui du développement durable et de la responsabilité sociétale. L’élaboration d’un schéma directeur en 2024 sera l’occasion de fixer un plan d’actions pour les années à venir impliquant l’ensemble des services et composantes pour cette transition sociale et écologique.
Elle évoque enfin la phase d’auto-évaluation qui vient de débuter. Nous devons nous auto-évaluer, avant l’évaluation par le HCERES, le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, en vue de la prochaine période de contractualisation et d’accréditation de notre offre de formation par le ministère (campagne d’évaluation 2024-2025). « Cela s’inscrit dans une même démarche d’amélioration continue, je suis heureuse d’arriver à ce moment charnière pour travailler sur cette phase du cycle auprès de l’équipe politique. »