Daravone Sourinthone est diplômée d’un master 2 Media, design et art contemporain – anciennement dénommé Art contemporain et nouveaux médias. Cette parisienne pure souche a mis à profit une expérience d’échange à Madrid pour décrocher un poste à l’Institut Français quelques temps plus tard. En charge notamment du programme Classes Découvertes, elle nous explique de quoi son expatriation est faite. 
 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours avant de rejoindre Paris 8 ?

Avant de rejoindre Paris 8 pour y effectuer un master, j’ai obtenu un bac ES option arts plastiques et spécialité anglais, puis je suis entrée en licence d’arts plastiques à l’université Paris I.

Quelle est votre relation à l’art contemporain ?

Je suis de près son actualité et j’essaie de l’inclure autant que possible dans le contenu de mes visites.

Comment est née cette passion ?

Je pense qu’elle est née de rencontres. Mes parents ne sont pas du tout sensibles à la question mais j’ai eu de très bons professeurs d’arts plastiques, aussi bien à l’école primaire qu’au collège et au lycée. Ils ont tous participé à développer cette passion.

Que retenez-vous du master Media, Design et art contemporain que vous avez suivi ?

Lorsque j’y suis entrée, le master s’appelait encore Art contemporain et nouveaux médias.
Je compare beaucoup mes expériences à Paris 1 et à Paris 8, même si les cadres étaient différents (licence et master). J’ai su apprécier à Saint-Denis la qualité des enseignements thématiques, plus ciblés que l’enseignement magistral que j’avais eu à Paris 1. Les cours sur l’espace public dispensés par Tania Ruiz m’ont permis d’approfondir mes acquis sur le sujet et de développer de nouvelles connaissances, aussi bien théoriques que pratiques.

Comment la professionnalisation s’articulait-elle ? Avez-vous eu l’occasion de faire un stage ?

J’ai fait un stage à la Maison des arts de Créteil. Je travaillais au sein de l’équipe en charge de la médiation culturelle pour le festival Exit, organisé tous les ans. Cette expérience a été très enrichissante, professionnellement et humainement.

Quel est votre fonction au sein de l’Institut Français de Madrid ?

Je suis aujourd’hui chargée d’un service appelé les Classes Découvertes. Il s’agit d’activités culturelles, artistiques, pédagogiques proposées en français, et en lien avec le patrimoine matériel et immatériel de la ville de Madrid. Nous accueillons des groupes scolaires pour faire des activités : visite de musées (Musée du Prado, Reina Sofia, musée de la mode, etc.), visites thématiques (autour de la guerre civile espagnole, du street art à Madrid, etc.), ateliers créatifs (atelier de street art, calligraphie, etc). Je suis chargée de l’organisation du service (communication, administratif, création de contenu, et, ponctuellement, de la médiation).

Quel est le rôle de cet Institut ?

L’Institut Français est un opérateur du Ministère des Affaires Étrangères français, chargé du rayonnement de la langue et de la culture française à l’étranger. Nous sommes directement rattachés au Consulat de France. L’Institut propose donc des cours de français. De plus, sa programmation culturelle – orientée autour de la francophonie – est très riche. L’Institut invite régulièrement auteurs, réalisateurs et créateurs francophones. Il organise, entre autres, des expositions dans les murs, mais également dans des musées de la ville.

Quel est son public ?

En ce qui concerne les cours, le public est essentiellement espagnol. Les français expatriés se joignent eux aux concerts, séances de cinéma, spectacles vivants, etc.

Quelles sont les récentes actions culturelles auxquelles vous avez participé ?

J’essaie toujours de mettre le street art en avant, que ce soit au sein des visites ou dans le cadre d’ateliers. J’estime que c’est une des clefs pour parvenir à intéresser les enfants à l’art contemporain.

Pourquoi vous être installée en Espagne ? Est-ce uniquement à cause de l’opportunité professionnelle ?

Je me suis installée en Espagne après mon année d’Erasmus à l’Université Complutense de Madrid. J’ai eu de la « chance » car j’ai pu faire un stage à l’Institut l’année suivante, avant de décrocher un poste à l’organisation du service. Cela fera quatre ans en septembre que je suis arrivée à Madrid. J’ai toujours eu une envie d’ailleurs. Je suis née et ai grandi à Paris, j’y ai fait quasiment toutes mes études. Après vingt-cinq années passées dans cette ville, j’ai voulu changer un peu d’horizon. Je ne m’attendais pas à ce que mon année d’Erasmus se transforme en un poste à l’étranger.
 
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Entretien réalisé par le service communication.