Goûter l’informatique et l’aimer


Goûter l’informatique et l’aimer


Julie Rymer est en premier année de master Informatique à Paris 8. Après avoir cherché sa voie en passant par les arts plastiques, Julie s’est découvert un vrai goût pour la programmation, et toutes les lignes compliquées qui vont avec.

Pouvez-vous me parler de votre parcours ?


Après obtention d’un bac S, j’ai entamé une licence d’Arts Plastiques à Paris 8. J’hésitais déjà à l’époque avec la licence Informatique. L’obligation de suivre des cours de Mathématiques et de Physiques dans la plupart des formations proposées par les universités parisiennes m’en a dissuadé. Cependant, la réalité du métier de graphiste ne m’a pas plu. J’ai néanmoins poursuivi jusqu’au bout afin de valider ma licence. Lors de la dernière année, j’ai adoré participer à un cours de programmation graphique (avec utilisation de Processing). Je me suis donc renseignée sur la licence Informatique dispensée à Paris 8, et j’ai été rassurée de voir que les mathématiques n’étaient pas obligatoires.

Était-il logique pour vous de faire une licence informatique ?


Pas vraiment. Je ne fais pas partie de celles et ceux qui trafiquent les ordinateurs depuis leur plus jeune âge… Je me suis longtemps contentée de jouer à des jeux vidéo et à m’amuser avec Photoshop, sans jamais toucher aux réglages systèmes, aux configurations réseau ou à la programmation. Ma rencontre avec ce domaine a été fortuite. Je ne regrette pas d’être allée dans une autre voie pendant trois ans. À l’échelle d’une vie de travail, c’est anecdotique.

Qu’est-ce qui vous passionne dans l’informatique ?


Je n’ai pour l’instant pas de domaine de prédilection. La programmation me plaît, mais c’est extrêmement vaste. J’apprécie de pouvoir apprendre tous les jours, et dans des secteurs d’activité très variés. Observer le résultat produit par quelques centaines de lignes de codes restera toujours pour moi un moment magique.

Que saviez-vous de la licence informatique avant de la rejoindre ?


Je savais qu’il y avait beaucoup de programmation et presque pas de maths ! C’était suffisant.

Pouvez-vous me parler du contenu des enseignements que vous avez reçus ?


Dans leur grande majorité, les enseignements m’ont bien convenu, surtout à partir de la L3, qui permet davantage de liberté dans le choix des cours. Il y a, comme partout, des choses qui ne m’ont pas plu. Une formation qui vous satisfait à 100%, ça n’existe pas. En L1, on commence par étudier les langages sommaires, tels le C (qui est utilisé tout au long de la licence) ou le LISP. C’est très bien pour acquérir des bases solides. Progressivement, on se frotte à des langages plus exigeants, et plus utilisés – type Java ou Python –, et différents domaines d’application comme le graphisme ou l’intelligence artificielle. Je sais que désormais la formation intègre le web, ce qui ne se faisait pas encore à mon époque.

Était-il indispensable d’avoir déjà programmé auparavant ?


Pour ma part, mes connaissances en programmation se limitaient à faire bouger des ronds sur un écran... Je n’avais jamais utilisé de système Linux. Je pense qu’il est possible de réussir sans avoir programmé auparavant. Les premiers cours abordent les bases. Il sera toujours bénéfique d’avoir eu une première approche… surtout afin de savoir si c’est véritablement ce qu’on veut faire ! Il est toujours dommage de s’engager dans un cursus qui ne vous correspond pas.

Est-ce que le côté pratique vous a plu ?


J’ai adoré. Je ne suis pas fan de la théorie. Il en faut bien sûr un minimum, mais ce qui me plaît, c’est de créer. Et là, j’en ai vraiment eu l’occasion.

Quels stages avez-vous effectués ?


J’ai effectué deux stages (deux puis quatre mois) au sein du service informatique de l’IED (Institut d’Enseignement à Distance) de Paris 8. J’y étais chargée de développer des web-services et des applications web single-page pour les étudiants et les gestionnaires de l’institut.

Que faites-vous actuellement ?


Je suis actuellement en première année de Master Informatique, toujours à Paris 8, en alternance. Je travaille chez un prestataire de services, Ilusio, qui fait principalement du système embarqué, et développe ponctuellement des applications web et mobile.

Quelles sont les qualités requises pour devenir un bon technicien ?


Je crois que, même si nous n’en avons pas le statut, cette licence nous permet d’atteindre le niveau d’ingénieur. Pour être bon, il faut être autonome et curieux. C’est vraiment essentiel. Il faut chercher par soi-même, et toujours aller au-delà des cours. Et s’exercer, encore et toujours. En informatique, seule la pratique permet de s’améliorer. Ce domaine évolue très, très rapidement. De nouveaux outils apparaissent tous les jours ; il faut absolument continuer à se former tout au long de sa carrière. Dernier point : la plupart des ressources disponibles sont en anglais, donc il faut s’y mettre !

La licence vous a-t-elle aidé à y parvenir ?


Je le crois. Nous étions fortement encouragés à « mettre les mains dans le cambouis », pour citer l’un de mes professeurs lors de mon premier cours. Après, nous sommes à l’université. Personne n’est là pour nous courir après, il faut faire preuve d’autodiscipline pour organiser soi-même son temps de travail.

Pouvez-vous nous parler du bocal, cette salle réservée aux étudiants en informatique ?


Durant la licence, nous y avons passé le plus clair de notre temps. Nous y allions dès que nous n’avions pas cours. C’est un lieu emblématique de notre licence, et je le trouve primordial. Outre le fait qu’il offre un accès à des ordinateurs sous Linux, c’est un lieu de rencontre et d’entraide pour les étudiants.

Est-ce que vous vous épanouissez dans ce que vous faites ?


Complètement. J’ai vraiment trouvé l’activité qui me plaît et je ne me vois pas changer de sitôt.
 
Plus d’informations sur la licence Informatique et le master Informatique.
 
Entretien réalisé par le service communication.
 

Julie Rymer est en premier année de master Informatique à Paris 8. Après avoir cherché sa voie en passant par les arts plastiques, Julie s’est découvert un vrai goût pour la programmation, et toutes les lignes compliquées qui vont avec.

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